Il y a eu un temps où l'an deux mille était encore une spéculation; on espérait déjà seulement se rendre et voir ça, on espérait que ça n'éclate pas dans un gros bug; maintenant qu'on y est, c'est quand même incroyable. C'est certain, les voitures volantes sont encore rares, mais on a une pléthore de caméras vidéo et d'écrans plasma, de téléphones hybrides, .mp3, caméra et quoi encore. J'ironise; beaucoup de bonnes choses évoluent aussi; on soigne mieux, une certaine éthique se développe. La question est de savoir si ces avances profitent au plus grand nombre ou seulement qu'à nous et d'autres privilégiés et si ces changements arriveront à temps et seront suffisants pour rétablir un certain équilibre qu'on semble avoir rompu. C'est la grâce que l'on peut se souhaiter.
En attendant, on tourne la page de l'année 2005 et on est bien chanceux. J'ai hâte au printemps déjà, au retour de la lumière; on vient à peine de passer le solstice d'hiver. Ça va peut-être être long;o)
Sur les arts, la musique, des images, des photos, des liens, à partir de Montréal, de moi, sur la vie, la mienne, vers celle des autres, ici, ailleurs.
28 décembre 2005
18 décembre 2005
Snowshoes in the Night
Il y a cet endroit, un petit pont qui traverse un ruisseau, près du petit lac à Val David, pour moi c'est un lieu de mémoire, de passage et de fondation; j'y vais dès que j'en ai la chance, mes pas m'y ramènent, cet endroit fait partie de mes haltes coutumières, je peux y mesurer ma réalité, me sentir engagé dans l'engrenage du temps, il y a là quelque chose de particulier, sur un pont, se tenir au dessus de l'eau qui passe, respirer, observer, sentir; printemps, hiver, été, en tout temps j'y vais pour écouter le chant de l'eau qui coule rejoindre la rivière du Nord, je m'y retrouve pour mesurer le cours des heures et des saisons; si c'est possible de choisir l'endroit que l'on retourne hanter, au lendemain de ma dernière heure c'est là qu'on pourrait venir me parler. J'y serais, dans l'air du matin et du soir, dans la vapeur de l'eau qui coule au dessus des pierres qui affleurent, dans l'odeur des cerisiers des cent prochains printemps, je vous en fait la promesse, à cet endroit précis je passerais bien l'éternité, si je peux, j'habiterai ce lieu.
16 décembre 2005
Il neige
That's it! On baigne dans le coton. Ce matin c'est partout. Pas un centimètre d'air sans un flocon de neige. Le ciel a rejoint la terre pour faire la fête dans un tourbillon. Plus de montagne, plus de ville, plus de bruit. Des silhouettes feutrées cheminent en file indienne, penchées contre le vent, arqueboutées pour percer la rafale, âmes pâles dans ce matin aspirine, elles avancent comme des sherpas au sommet d'un Éverest incertain.
15 décembre 2005
Le Temps
Le temps qui passe entre nos tempes, fiction gelée, cachée par la brume, bercée par des chansons anciennes. L'estampe du temps posée sur notre coeur. Nos mains cherchent la chaleur. Un souffle frais nous emporte plus loin.
14 décembre 2005
mercredi de l'Avent
J'aurais aussi pu appeler ça BaiserFrontal mais bon...
L'Avent, la période précédant Nouel et par extension le nouvel an, comme une ligne repère au tournant de la route, de la boucle qui boucle, maintenant cette période de l'année fait penser d'avantage à la fête de l'Avoir, mais bon... c'est pas seulement ça.
Pour la plupart c'est aussi l'occasion de se retrouver en famille, de partager un peu plus largement, mais aussi de jauger le temps qui passe, de plonger un peu dans les souvenirs qui nous parlent, en chants et en halos de lumières, en cantiques, en odeurs de froid, qui en bruit de semelles sur la glace et la neige, nous mène de l'avant.
L'Avent, la période précédant Nouel et par extension le nouvel an, comme une ligne repère au tournant de la route, de la boucle qui boucle, maintenant cette période de l'année fait penser d'avantage à la fête de l'Avoir, mais bon... c'est pas seulement ça.
Pour la plupart c'est aussi l'occasion de se retrouver en famille, de partager un peu plus largement, mais aussi de jauger le temps qui passe, de plonger un peu dans les souvenirs qui nous parlent, en chants et en halos de lumières, en cantiques, en odeurs de froid, qui en bruit de semelles sur la glace et la neige, nous mène de l'avant.
08 décembre 2005
neige et gravures
Depuis quelques semaines la gravure m'occuppe beaucoup, j'ai quelques plaques en cours d'élaboration, la plupart n'ont reçu que quelques morsures, pas d'aquatinte ou de manière noire, juste la morsure de l'acide chlorhydrique à travers les lignes tracées dans le vernis, certaines aussi ont été mordues à travers un lavis de vernis assez difficile à contrôler.
Je dois aussi faire un report du dessin ci haut sur une plaque de cuivre de 20 x 24 pouces, ensuite tracer les lignes et hop dans l'acide pour une petite heure.
J'aime bien la tranquilité de l'atelier, le contraste avec la ville est marquant, les gens marchent plus lentement et le soir venu, il n'y a pas un chat sur la rue principale. J'ai maintenant ma place de rangement, mon tiroir, mon espace, je retrouve le métier peu à peu, j'ai hâte de faire mon premier tirage.
Autre photo.
Même si la neige est souvent restée au sol à Val David, elle a aussi fondu à plusieurs reprises, la semaine dernière presque tout était parti et la neige descendait se perdre dans le lac.
25 novembre 2005
24 novembre 2005
50% des habitants de notre planète n'ont jamais touché un téléphone
Bas contraste dehors, tout est feutré par une nuée de particules, la neige remplit l'espace.
Un exemple et un signe de mondialisation qui me frappe et m'insulte: le iStore canadien... quand on y arrive, il n'y a pas un seul signe culturel distinctif, (à part, le petit drapeau canadien en bas de page), on nous sert le même fastfood insipide, le même impérialisme rouleau compresseur qui n'a jamais le temps de faire des distinctions; de fait sur toute la page, il n'y a aucun titre français de proposé... dans un pays bilingue, n'est ce pas un peu curieux...
Un plan du métro de montréal a été retrouvé sur un ordinateur islamiste, internet transmet trop de données et les gens pourraient réfléchir, et avoir de mauvaises intentions, les médias nous conservent ou tentent de nous conserver dans une douce branlette paranoide, quand ce ne sont pas les poulets qui nous apportent la crève, ce sont les agités du monde entier qui menacent notre sécurité. On nous barde de règles, de bons principes et de bons sentiments, on vante l'économie de marché et le commerce, c'est la richesse des uns, le pouvoir, la renommée. À travers tout ça, la flèche de la réalité transperce le quotidien de tous les individus, liés à la terre par leur humanité, attirés par l'espace, suspendus par la conscience. Cette flèche nous passe à travers toute la journée, la plupart du temps on ne la sent pas, on n'est trop occuppé à travailler ou fasciné par une activité quelconque, et par instants cours et saccadés on prend conscience de la flèche, on peut même apercevoir sa pointe et sentir ses plumes dans notre dos, on est transporté dans son élan vers une destinée.
Un exemple et un signe de mondialisation qui me frappe et m'insulte: le iStore canadien... quand on y arrive, il n'y a pas un seul signe culturel distinctif, (à part, le petit drapeau canadien en bas de page), on nous sert le même fastfood insipide, le même impérialisme rouleau compresseur qui n'a jamais le temps de faire des distinctions; de fait sur toute la page, il n'y a aucun titre français de proposé... dans un pays bilingue, n'est ce pas un peu curieux...
Un plan du métro de montréal a été retrouvé sur un ordinateur islamiste, internet transmet trop de données et les gens pourraient réfléchir, et avoir de mauvaises intentions, les médias nous conservent ou tentent de nous conserver dans une douce branlette paranoide, quand ce ne sont pas les poulets qui nous apportent la crève, ce sont les agités du monde entier qui menacent notre sécurité. On nous barde de règles, de bons principes et de bons sentiments, on vante l'économie de marché et le commerce, c'est la richesse des uns, le pouvoir, la renommée. À travers tout ça, la flèche de la réalité transperce le quotidien de tous les individus, liés à la terre par leur humanité, attirés par l'espace, suspendus par la conscience. Cette flèche nous passe à travers toute la journée, la plupart du temps on ne la sent pas, on n'est trop occuppé à travailler ou fasciné par une activité quelconque, et par instants cours et saccadés on prend conscience de la flèche, on peut même apercevoir sa pointe et sentir ses plumes dans notre dos, on est transporté dans son élan vers une destinée.
02 novembre 2005
fièvre de l'Halloween
Fin de semaine dernière, temps superbe à Val David, rencontre à l'Atelier; préparation des plaques de cuivre avec lavis de vernis dur; début des recherches sur les possibilités de morsure de l'aluminium sans produits toxiques, tests à suivre.
Ensuite, c'est arrivé d'un coup, après quelques heures à observer les étoiles, tout fier de retrouver les Pléiades et Mars juste à côté, j'ai été assommé par une saloperie de grippe, le genre castor, qui vous grimpe dans la gorge en vous écorchant bien, qui remonte se faire un petit nid dans le haut de vos sinus, quelques coups de queue pour bien vous bloquer le nez, bien tasser, comme un barrage de boue, un gros X entre vos sourcils, qui vous empêche de respirer et vous enfièvre de frissons et de sueurs.
Bouillon de poulet, double service de sudafed, eau salée, me donnent d'étranges visions, et le lendemain, observant de la fenêtre embuée, le regard fixé sur les mésanges aux mangeoires, je pense à Fahrenheit 451 mélangé à the Birds, avec un peu du 1900 de Bertolucci, le monde entier est psychosé de grippe aviaire et se met à tirer sur tous les oiseaux, le moindre piaf fait fuire les foules, on bloque les ponts; le temps de me retourner, aux actualités les brigades aviaires défilent en costumes une pièce, immaculés. On extermine dans l'ordre, les pigeons, les goélands, ensuite les corneilles, les poules, enfin tout ce qui vole encore un peu en passant par les papillons et les chauves-souris, ça s'accorde chauve souris? un chauve sourit, deux chauves sourient, en tous cas ça s'accroche bien à une porte de grange; on fait de grands feux de joie, on étend d'immenses filets à travers les édifices, le soir, on mange du poisson génétiquement modifié. La suite, l'année suivante la moitié de la planète est effacée de la surface du globe par le virus du Nil transmis par les moustiques qui sont bien plus nombreux maintenant qu'on a réglé le cas des volatiles. Peut-être pas bon de mélanger le vin rouge et les sudafeds... Enfin hier j'émerge de ma torpeur, un oreiller de plumes sur la langue, hirsute, je vais me faire cuire le poumon que je viens de cracher, ou est ce une poitrine de poulet?, je ne sais plus, j'accompagne d'oignons, je déglace au nyquil. Je vais déjà mieux. Finalement ce n'était qu'un gros rhume. Ou sont les vitamines, l'hiver s'en vient, il y a une fine glace sur le lac ce matin.
22 octobre 2005
Cap Tourmente
Pour retrouver la paix, il n'y a rien de mieux que la marche en nature, idéalement près de la mer. Parmi les beaux endroits à voir, Charlevoix, St-Joachim, les Éboulements, le ruban sinueux de la route 138. Les oies blanches prennent un petit somme avant de repartir vers le sud, sur le red eye, avant le départ elle jasent des couleurs de l'automne, des jeux de la lumière sur le fleuve, des montagnes éternelles qu'elles longent jusqu'aux quartiers d'hiver. Bientôt au bord du fleuve tout se figera, cristallisé, malgré le réchauffement planétaire, malgré l'effet de serre, seuls les braves resteront au logis pour affronter l'hiver. Les oies blanches seront parties, les touristes, les outardes aussi. Pour des siècles encore il en sera ainsi, si les touristes tiennent le pari.
14 octobre 2005
marxel 3D
Hier, soirée SIGGRAPH Montréal à la SAT, déformations 3d accompagnées de vj et dj, mon trente secondes de participation à la tektronie municipale; aujourd'hui fouarage professionnel total chez below-fx, mauvais résultats, indignes d'un junior; je me console en souhaitant une fissure du fondement à ces putatifs magnats de notre bel entrepreneurship et en me disant qu'eux et les pauvres juniors grâce auxquels ils s'enrichiront en les payant le moins possible réussissent seulement grâce à la force de l'âge et que ce soit leur gros lot, ils seront encore là à faire ce boulot ensembles, le plus rapidement possible pour les vingt prochaines années, grand bien leur fasse; moi de toute évidence j'en sors, j'y ai atteint mon niveau d'incompétence, j'ai peine à voir le pointeur, je me perds entre quelques layers, j'en ressens une certaine amertume, mais je 36409-qgt9432gjdfjjhgngn gng gnngn (plaisanterie) je ne perds pas la boule;o), j'ai heureusement plusieurs cordes à mon arc et je persisterai à poursuivre mes desseins dans d'autres domaines plus proches de mes intérêts et capacités.
Pendant ce temps, on découvre la plus vieille nouille connue en Chine.
Pendant ce temps, on découvre la plus vieille nouille connue en Chine.
Des maladies
Je suis celui qui se brise à votre porte, qui se cogne en plein front, qui s'esquinte à faire si peu; je suis le dépositaire d'années de hantise, de perspectives moroses, en caviar de pensée, en hésitations, je ne vois plus la cerise sur le sunday. Je suis la vache paresseuse paissant dans le pré, je rêve d'être lézard, chien ou mieux, mélèze.
Je veux dormir pour deux trois décennies et réveillez moi quand il fera vraiment beau. J'ai une petite douleur au creux du dos. Un ange me caresse le poignet. Quand je ne suis pas avec vous je préférerais être ailleurs.
J'ai triste et fort et d'autres rêves encore, j'éventre l'aube, je chasse au paradis.
Je veux dormir pour deux trois décennies et réveillez moi quand il fera vraiment beau. J'ai une petite douleur au creux du dos. Un ange me caresse le poignet. Quand je ne suis pas avec vous je préférerais être ailleurs.
J'ai triste et fort et d'autres rêves encore, j'éventre l'aube, je chasse au paradis.
12 octobre 2005
Banish what's obscuring your sight of the big picture
Rien d'écrit depuis longtemps. Dans l'abondance d'in-quiétude, à travers les alea, à tort et à l'envers des quêtes et requêtes quotidiennes, les perspectives me transpercent et me renversent; contre vents et marées, sidéré par mes propres limites, abêti de vastes étendues sans pensée, luttant matin contre l'éparpillement entropique de mes atomes soufflés comme poussière de trottoir ou règnent de vieilles dames qui pourraient être ma mère et qui me tendent la main en disant:"La vie tue, mon ami, life kills", ou pire:"s'il vous plaît...auriez vous...", mais cette phrase est répétée cent fois comme la démonstration baveuse de l'absence de dieu. Mais c'est mieux que de se faire souhaiter le cancer comme ça m'est déjà arrivé sur la plage de santa monica.
Pendant qu'on s'étonne de l'horreur des choses, de la réalité et de l'étendue, des extrêmes vacheries de la vie, on ne se fout pas à l'eau, on est encore en vie, on lutte encore. On sourit comme archange d'optimisme, marchant dans le matin cherchant des yeux pour se convaincre encore de la beauté du monde, on pense positif, on regarde le bon côté des choses, on flotte dans l'éternel temporaire.
On peut se conduire aux limites de la raison, projetant dans les limbes des lambeaux de soi-même, on peut plaire et passer plus lentement qu'autrui, on peut jouir heureux, privilégié, gâté, pourri. Il faut chanter, siffler, parler, retarder à jamais, étendre sa pensée, souffrir un peu aussi comme la feuille d'automne roussie, détachée sans un cri.
Pendant qu'on s'étonne de l'horreur des choses, de la réalité et de l'étendue, des extrêmes vacheries de la vie, on ne se fout pas à l'eau, on est encore en vie, on lutte encore. On sourit comme archange d'optimisme, marchant dans le matin cherchant des yeux pour se convaincre encore de la beauté du monde, on pense positif, on regarde le bon côté des choses, on flotte dans l'éternel temporaire.
On peut se conduire aux limites de la raison, projetant dans les limbes des lambeaux de soi-même, on peut plaire et passer plus lentement qu'autrui, on peut jouir heureux, privilégié, gâté, pourri. Il faut chanter, siffler, parler, retarder à jamais, étendre sa pensée, souffrir un peu aussi comme la feuille d'automne roussie, détachée sans un cri.
30 septembre 2005
Ouattever
Je me retiens, je ne voudrais pas tomber dans les salades de saison, les sempiternelles histoires de vent et d'inondations. Histoire de Job, échelles de Jacob. Carnages anxieux et portes fermées. Je préfère marcher sur la montagne, le matin; j'ambitionne d'y aller très tôt, y-a-t-il encore des chevreuils? J'y ai vu un faisan autrefois, quand je travaillais au cimetière. Et peut-être un renard? Je l'ai peut-être rêvé. Mais je jure avoir vu multe moufettes et bien des ratons, et bien ronds et bien gavés de pelures, de poubelles et d'autres gateries.
Sur la montagne, il y a aussi des coussins, des tentes et des vestiges de feux de joie.
Cette semaine quelles sont les impressions qui restent? Moiteurs fraîches, boues, feuilles grignotées, habitées de charençons étoilés; pluies, VENTS, buées. Rencontres, discussions, conversations. L'automne toujours synonyme de défi, de combats futurs, annonciateur des grands renoncements, des passages glacés.
Sur la montagne, il y a aussi des coussins, des tentes et des vestiges de feux de joie.
Cette semaine quelles sont les impressions qui restent? Moiteurs fraîches, boues, feuilles grignotées, habitées de charençons étoilés; pluies, VENTS, buées. Rencontres, discussions, conversations. L'automne toujours synonyme de défi, de combats futurs, annonciateur des grands renoncements, des passages glacés.
24 septembre 2005
Air Septembre
Que dire?
Qu'entends-je?
Que fuck?
Que reste-t-il? De cette belle semaine... de cet été transformé en feuilles de feu. Une file d'enfants de garderie passent à la queue leu leu comme un petit train vers l'au-delà. L'air est frais et il y a plus de vent, la nuit, on est caressé, et content d'avoir un drap, ou une douillette pour s'abriter.
Divers signes annoncent un hiver rigoureux: les squeegies coin Mt Royal et St Laurent redoublent d'ardeur et prennent leur rôle très au sérieux; change pour change ils permettent aux mieux nantis de vider leurs poches tout en se libérant d'improbables mais possibles remords, ils leur donnent une autre occasion de célébrer, leur bmw, leur suv, leur grasse auto-satisfaction.
Sur la montagne les dernières framboises ont été cueillies ou sont tombées au sol, pour nourrir les saisons prochaines
"It"s a hard rain, that's gonna fall" Zimmy said. "No Direction Home" roule pendant que je bloggue et j'entends Dylan comme Woody Guthrie Jr. et les chants de ma jeunesse.
"Simplify you. Crucify you". "Hey Mr.Tambourine Man play a Song for Me". Make me cry.
"Let me forget about the Day until tomorrow". Rock me softly.
"To understand, he knew, to soon, there is no point in Trying"
Mon Dieu, mon coeur flanche, je descends comme une ancre dans la mer profonde, je plonge, comme un poisson hors de l'eau.
Qu'entends-je?
Que fuck?
Que reste-t-il? De cette belle semaine... de cet été transformé en feuilles de feu. Une file d'enfants de garderie passent à la queue leu leu comme un petit train vers l'au-delà. L'air est frais et il y a plus de vent, la nuit, on est caressé, et content d'avoir un drap, ou une douillette pour s'abriter.
Divers signes annoncent un hiver rigoureux: les squeegies coin Mt Royal et St Laurent redoublent d'ardeur et prennent leur rôle très au sérieux; change pour change ils permettent aux mieux nantis de vider leurs poches tout en se libérant d'improbables mais possibles remords, ils leur donnent une autre occasion de célébrer, leur bmw, leur suv, leur grasse auto-satisfaction.
Sur la montagne les dernières framboises ont été cueillies ou sont tombées au sol, pour nourrir les saisons prochaines
"It"s a hard rain, that's gonna fall" Zimmy said. "No Direction Home" roule pendant que je bloggue et j'entends Dylan comme Woody Guthrie Jr. et les chants de ma jeunesse.
"Simplify you. Crucify you". "Hey Mr.Tambourine Man play a Song for Me". Make me cry.
"Let me forget about the Day until tomorrow". Rock me softly.
"To understand, he knew, to soon, there is no point in Trying"
Mon Dieu, mon coeur flanche, je descends comme une ancre dans la mer profonde, je plonge, comme un poisson hors de l'eau.
14 septembre 2005
La mamma.
La mère de toutes les araignées...
© MarXel39
La semaine dernière, tout près du lac et des talles de bleuets, j'ai observé plusieurs fois ce beau nid au centre duquel grouillait un essaim de minuscules araignées. Il suffisait de souffler sur le nid pour foutre un gros bordel dans la colonie, toutes les mini-araignées se répartissaient alors aux confins de leur domaine. Domaine protégé, j'ai pu le constater le lendemain, en voyant cette énorme araignée qui n'hésitait pas à attaquer pour protéger sa progéniture. C'est beau la nature;o)
01 septembre 2005
31 août 2005
fin de l'août
Fin de semaine passée à QC City, superbe exposition Claudel/Rodin, très belle présentation aux ambiances d'atelier; des dizaines de sculptures, de moulages, de documents et d'artefacts de toutes sortes créés et échangés par les deux artistes donnent forme à leur relation. La maîtrise technique et artistique participe au succès de l'événement et la confrontation des styles proches mais subtilement différents fait ressortir la quête d'une beauté simple et poétique qui émane de chacune des oeuvres au point de nous pousser par instant vers le syndrome de Stendhal, le choc esthétique étant souvent assez intense pour arrêter les visiteurs, bouche bée, devant tant de beauté vraie. La juxtaposition des oeuvres de Camille Claudel et de Rodin renforce en synergie la présence des oeuvres de l'un et de l'autre; lors de mon premier voyage en Europe, ma visite du musée Rodin ne m'avait pas autant impressionné, il manquait probablement la touche des oeuvres de Camille pour donner une réplique féminine et plus tendre aux monuments dudit maître. Il ne sert à rien de comparer ces artistes cannibales, ils sont au sommet et entonnent le même cantique éternel; restent les formes, les marbres et les titres qui descendent jusqu'à nous: Clotho, la petite Châtelaine, Psaume, la Valse, dansent avec Jean Baptiste et Ugolin aux portes de l'enfer.
Aujourd'hui il pleut des hallebardes, il tombe des trombes d'eau sur la tête des passants; ici et ailleurs plusieurs ne veulent pas y croire, ils se promènent sans imper ni paramerde, en espérant passer entre les gouttes; pour passer, ça va passer en effet, mais on ne pourra pas arrêter ça en mettant sa main devant, y'a qu'à voir le temps sur la nouvelle orléans, les dernières mise à jour sur la fonte accélérée de la calotte glacière, le prix de l'essence qui monte et remonte.
Mais rien n'arrêtera le progrès, la presse continue d'imprimer un cahier entier sur les voitures à chaque semaine et les gros chars, chancres sombres et polluants sur la lèvre de notre suffisance imprègnent l'air de leur haleine autosatisfaite.
En attendant ça pleut... et les gouttes qui frappent les vitres du studio parlent d'automne et de travail. Bon il est 14:00 et je n'ai pas bouffé, j'ai une de ces faims.
Aujourd'hui il pleut des hallebardes, il tombe des trombes d'eau sur la tête des passants; ici et ailleurs plusieurs ne veulent pas y croire, ils se promènent sans imper ni paramerde, en espérant passer entre les gouttes; pour passer, ça va passer en effet, mais on ne pourra pas arrêter ça en mettant sa main devant, y'a qu'à voir le temps sur la nouvelle orléans, les dernières mise à jour sur la fonte accélérée de la calotte glacière, le prix de l'essence qui monte et remonte.
Mais rien n'arrêtera le progrès, la presse continue d'imprimer un cahier entier sur les voitures à chaque semaine et les gros chars, chancres sombres et polluants sur la lèvre de notre suffisance imprègnent l'air de leur haleine autosatisfaite.
En attendant ça pleut... et les gouttes qui frappent les vitres du studio parlent d'automne et de travail. Bon il est 14:00 et je n'ai pas bouffé, j'ai une de ces faims.
23 août 2005
19 août 2005
De l'autre côté de l'été
Passé quelques jours à Val David et c'est apparu juste au tournant du chemin; entre une grappe de cerises sauvages luisantes comme des perles de rubis et les feuilles percées par les abus des chenilles, une rumeur murmurée par le vent et chantée par les nuages: on tourne la page d'un autre été; les fruits vont mûrir, les feuilles deviendront rouges à en tomber, mais maintenant, ce soir, quand le soleil s'est caché derrière les montagnes, quand le serin est tombé, on a bien senti que le froid était revenu prendre sa place et avec un gros 8 degrés Celsius en fin de soirée on n'a moins envie d'aller se baigner que de mettre un gros chandail pour regarder se gonfler la presque pleine lune du mois d'août. Finie la canicule, et les sueurs de juillet, les longs nuages qui ont caché la lune tournent au violet et parlent de récoltes, d'automne et de chasses.
04 août 2005
panne sèche à arroser
Presque un mois sans entrer un quelconque texte ou une image; on est rendu en août et toutes les échéances s'approchent comme des urubus à la tête écarlate.
La source s'assèche? Et pourtant.
Hier, vu: Un long dimanche de fiançailles de J.P. Jeunet, excellent et triste à pleurer. La guerre dans son éclatante bêtise, son horreur sans cesse renouvelée; le film se transpose en polar, en recherche désespérée; les images sont superbes, les acteurs fétiches retrouvés, comme sortis d'une boîte à souvenirs, distillent dans ce merdier, l'essence d'un bonheur et d'une chance fragiles et incroyables.
Aussi vu : I love Huckabees
J'ai bien aimé le style déjanté et hypocondriaque, le questionnement philosophique légèrement névrotique et les petits effets visuels simples mais réussis.
Aussi terminé la lecture de "11 minutes" de Paulo Coelho, recommandé par JP, très différent des autres livres du même auteur, qui malgré leur intérêt réel tombent parfois dans une spiritualité un brin nouvelâgiste, shambala et autre prophéties andines. Ici l'histoire est plus épicée, touchant des sujets tels la prostitution, le sado-masochisme, le tout lié à la sauce existentialiste, voire eschatologique (l'étude des croyances relatives à la fin du monde, pas la scatologie, qui est une science beaucoup plus brune;o)), avec le sens de la vie, la quête existentielle, toute la lyre quoi... Une excellente lecture de voyage ou de vacances, assez provocante pour laisser songeur, assez profonde pour qu'on y repense plusieurs jours plus tard.
Entrepris: "Carnet de voyage d'un sceptique", d'Aldous Huxley.
J'ai toujours aimé Huxley, depuis l'adolescence (en lisant Le Meilleur des Mondes), je me suis identifié à son approche, à sa manière de décrire et de décortiquer les personnages, d'aller dans les profondeurs de l'esprit tout en racontant des histoires un peu triviales. Ensuite j'ai suivi sa démarche à travers "Les Portes la Perception", "Philosophia Perennis", "Le Génie et la Déesse", ce qui m'a amené à mieux connaître cet intellectuel un peu froid, qui avait aussi développé une technique d'amélioration de la vue à travers divers exercices, végétarien adepte de méditation qui tout en écrivant une douzaine de romans, de la poésie, arrivait à tisser un pont entre les recherches psychiques, la science et l'humanisme.
Ce carnet de voyage a malheureusement une petite odeur de colonialisme trop bien assumé, et même si l'auteur a conscience de l'odieux des habitudes et des états de fait qu'il décrit dans ses promenades au Kashmir et en Indes, on ne peut que constater qu'il profite des déséquilibres sociaux comme un visiteur d'un autre espace-temps qui constaterait les dégats d'une catastophe avant de retourner dans son hotel cinq étoiles.
N'en étant qu'au début, je conserve mon évaluation finale mais à date son carnet fait un peu trop critique sociale et anthropologique d'un bon intellectuel anglais visitant les pigmés.
La source s'assèche? Et pourtant.
Hier, vu: Un long dimanche de fiançailles de J.P. Jeunet, excellent et triste à pleurer. La guerre dans son éclatante bêtise, son horreur sans cesse renouvelée; le film se transpose en polar, en recherche désespérée; les images sont superbes, les acteurs fétiches retrouvés, comme sortis d'une boîte à souvenirs, distillent dans ce merdier, l'essence d'un bonheur et d'une chance fragiles et incroyables.
Aussi vu : I love Huckabees
J'ai bien aimé le style déjanté et hypocondriaque, le questionnement philosophique légèrement névrotique et les petits effets visuels simples mais réussis.
Aussi terminé la lecture de "11 minutes" de Paulo Coelho, recommandé par JP, très différent des autres livres du même auteur, qui malgré leur intérêt réel tombent parfois dans une spiritualité un brin nouvelâgiste, shambala et autre prophéties andines. Ici l'histoire est plus épicée, touchant des sujets tels la prostitution, le sado-masochisme, le tout lié à la sauce existentialiste, voire eschatologique (l'étude des croyances relatives à la fin du monde, pas la scatologie, qui est une science beaucoup plus brune;o)), avec le sens de la vie, la quête existentielle, toute la lyre quoi... Une excellente lecture de voyage ou de vacances, assez provocante pour laisser songeur, assez profonde pour qu'on y repense plusieurs jours plus tard.
Entrepris: "Carnet de voyage d'un sceptique", d'Aldous Huxley.
J'ai toujours aimé Huxley, depuis l'adolescence (en lisant Le Meilleur des Mondes), je me suis identifié à son approche, à sa manière de décrire et de décortiquer les personnages, d'aller dans les profondeurs de l'esprit tout en racontant des histoires un peu triviales. Ensuite j'ai suivi sa démarche à travers "Les Portes la Perception", "Philosophia Perennis", "Le Génie et la Déesse", ce qui m'a amené à mieux connaître cet intellectuel un peu froid, qui avait aussi développé une technique d'amélioration de la vue à travers divers exercices, végétarien adepte de méditation qui tout en écrivant une douzaine de romans, de la poésie, arrivait à tisser un pont entre les recherches psychiques, la science et l'humanisme.
Ce carnet de voyage a malheureusement une petite odeur de colonialisme trop bien assumé, et même si l'auteur a conscience de l'odieux des habitudes et des états de fait qu'il décrit dans ses promenades au Kashmir et en Indes, on ne peut que constater qu'il profite des déséquilibres sociaux comme un visiteur d'un autre espace-temps qui constaterait les dégats d'une catastophe avant de retourner dans son hotel cinq étoiles.
N'en étant qu'au début, je conserve mon évaluation finale mais à date son carnet fait un peu trop critique sociale et anthropologique d'un bon intellectuel anglais visitant les pigmés.
09 juillet 2005
Impermanence
Pluies d'été.
Les gouttes tombent innombrables, chacune cause autant de minuscules effets, changements et répercussions; chaque goutte éclate en molécules d'eau et de vapeur, miracles et transformations, transmutations.
Les gouttes tombent innombrables, chacune cause autant de minuscules effets, changements et répercussions; chaque goutte éclate en molécules d'eau et de vapeur, miracles et transformations, transmutations.
07 juillet 2005
Information overload
29 juin 2005
l'Île
Finalement, pas de nouvelle écosse, pas de cabot trail; on s'est retrouvé à l'Île du Prince Edouard, à Cavendish, sur la côte nord de l'Île. Petit chalet de bois donnant sur la mer, océans de champs verts, de flots bleus, de nuages infinis vers l'horizon lointain. Une semaine de bonheur précieux, remplie de vent, de sable, de vagues, de lumière éclatante. Et de la route, longue et vallonneuse, comme un ruban rose qui emballe les champs remplis de lupins et de vaches tranquilles.
22 juin 2005
Miramichi
Partis hier avant midi et après 1200 km de voiture on est arrivés à Miramichi en début de soirée; passés à travers la vallée de la Matapédia, et des kilomètres de forêt à suivre cette rivière à saumon traversée ça et là de pont couverts, et ensuite d'autres kilomètres de petits chemins parsemés de cimetières baptistes et de petites églises noires et blanches. En suivant la route on arrive parfois au bord du fleuve, il y a des falaises de terre rouge, des débris de coquillages mêlés aux myriades de pierres polies, de petites vagues et le vent partout, persistant et enveloppant.
C'est tellement vaste; les maisons de bardeaux écrus de certaines maisons, battues comme des drapeaux acadiens, fouettés et déchirés par le vent du large parlent du passé et du courage requis pour résister à l'hiver.
Demain la route continue, vers Shédiac, jusqu'à la nouvelles écosse.
C'est tellement vaste; les maisons de bardeaux écrus de certaines maisons, battues comme des drapeaux acadiens, fouettés et déchirés par le vent du large parlent du passé et du courage requis pour résister à l'hiver.
Demain la route continue, vers Shédiac, jusqu'à la nouvelles écosse.
12 juin 2005
La course
Journée et semaine de smog à Mtl. Une chape de brouillard gris ouaté s'étend de l'est à l'ouest, l'alerte est donnée aux asthmatiques; il fait une chaleur étouffante.
Pour fêter ça, hier, on sortait les bolides, un cortège de ferrari rouges descend peel en klaxonnant, les rues sont bloquées, le plus gros événement commercial de l'été explose comme une molécule d'essence hypermodifiée dans le piston architecturé de la ville. On célèbre la vitesse, on fête l'argent, la testostérone, le tuyau d'échappement.
Dans les médias, on suppute, on microseconde, on centimètrecule. Une foule de badauds multicolores vient respirer une grande bouffée de monoxyde à l'autel de l'auto. N'est ce pas ironique?
On nous met en garde sur les paquets de cigarette, on nous demande de porter le casque en vélo, on nous dit de manger vert, de recycler, que la couche d'ozone, que le réchauffement de la planète,
On est tous contents, la quête de la vitesse, le progrès, le dépassement, sont les grandes valeurs de notre époque. Peut on être contre? Quand on voit ces bolides, fuselés et labelisés, vrombissant d'impatience, à la ligne de départ, prêts à carboniser des hectolitres d'explosifs, quand on entend gueuler les présentateurs qui tentent de nous transmettre leur fièvre et de couvrir le vacarme, quand ça rapporte tellement.
Il y a aussi de bonnes nouvelles pour l'humanité, comme l'annulation de la dette (40 milliards) de 18 pays par les ministres des finances du G8.
C'est dimanche, la brume se lève, sur la montagne le vent dans les feuilles berce les arbres, je vais passer aux tamtams. La course est finie...jusqu'à demain.
Pour fêter ça, hier, on sortait les bolides, un cortège de ferrari rouges descend peel en klaxonnant, les rues sont bloquées, le plus gros événement commercial de l'été explose comme une molécule d'essence hypermodifiée dans le piston architecturé de la ville. On célèbre la vitesse, on fête l'argent, la testostérone, le tuyau d'échappement.
Dans les médias, on suppute, on microseconde, on centimètrecule. Une foule de badauds multicolores vient respirer une grande bouffée de monoxyde à l'autel de l'auto. N'est ce pas ironique?
On nous met en garde sur les paquets de cigarette, on nous demande de porter le casque en vélo, on nous dit de manger vert, de recycler, que la couche d'ozone, que le réchauffement de la planète,
On est tous contents, la quête de la vitesse, le progrès, le dépassement, sont les grandes valeurs de notre époque. Peut on être contre? Quand on voit ces bolides, fuselés et labelisés, vrombissant d'impatience, à la ligne de départ, prêts à carboniser des hectolitres d'explosifs, quand on entend gueuler les présentateurs qui tentent de nous transmettre leur fièvre et de couvrir le vacarme, quand ça rapporte tellement.
Il y a aussi de bonnes nouvelles pour l'humanité, comme l'annulation de la dette (40 milliards) de 18 pays par les ministres des finances du G8.
C'est dimanche, la brume se lève, sur la montagne le vent dans les feuilles berce les arbres, je vais passer aux tamtams. La course est finie...jusqu'à demain.
07 juin 2005
summertime
Encore une fois c'est arrivé. Après l'attente, les hésitations, les jours de pluie, c'est enfin l'été à Montréal. Sur la rue la fièvre est palpable, entre les odeurs de ruelle et de lilas, entre les gommes à mâcher et les gens du trottoir on retrouve le sourire qu'on avait laissé tomber et notre peu de temps pour vivre s'aère et se déploie de nouveau, comme les fleurs de juin, comme les arbres, comme les enfants sans mémoire, comme une nouvelle journée.
Des jours à attacher, à marquer d'une pierre blanche, comme pour attrapper le vent et la douceur de vivre, les mouvement de draperie sur l'eau, l'air trop doux qui nous berce le matin, le temps qui passe et nous prend par la main.
Quelques liens vers des sites qui ont éveillé mon intérêt:
un lien sur les phosphènes et les écrits du Dr Lefebure.
La coalition cinéma pour une culture indépendante, un regroupement bien nécessaire pour ne pas se faire passer de sapin.
Et un excellent site, celui de David Byrne et un excellent site de radio, celui de la companie Nonesuch pour un peu de musique world beat et jazz.
Et un dernier pour la liste des 1000 meilleurs films: theyshootpictures.com
Des jours à attacher, à marquer d'une pierre blanche, comme pour attrapper le vent et la douceur de vivre, les mouvement de draperie sur l'eau, l'air trop doux qui nous berce le matin, le temps qui passe et nous prend par la main.
Quelques liens vers des sites qui ont éveillé mon intérêt:
un lien sur les phosphènes et les écrits du Dr Lefebure.
La coalition cinéma pour une culture indépendante, un regroupement bien nécessaire pour ne pas se faire passer de sapin.
Et un excellent site, celui de David Byrne et un excellent site de radio, celui de la companie Nonesuch pour un peu de musique world beat et jazz.
Et un dernier pour la liste des 1000 meilleurs films: theyshootpictures.com
20 mai 2005
déjà vendredi
Plus il fait beau, plus c'est splendide, plus le vent est doux et frais, plus les fleurs sont fraîchement écloses, les feuilles encore tendres à se défriper, les sols humides à remuer de racines nourries, de pousses en devenir, plus c'est évanescent, plus ça semble passer vite, plus c'est difficile à apprécier, plus ça nous demande d'être encore plus vigilant, conscient; comme lorsqu'on regarde les étoiles filantes, on se met sur la pointe des pieds, sur la pointe du coeur, on essait de les attrapper, de les garder en tête.
04 mai 2005
Luc et son disque dur...
Luc piaffe, sacre et s'énerve, il a deux disques firewire et aucun des deux ne fonctionne, il les frappe sur la table, il trifouille dedans, il va les jeter par la fenêtre, il va en faire des cendriers.
J'ai bien envie d'aller faire un stage de fonderie cire perdue en france, j'ai trouvé un endroit, ça dure une semaine, c'est en Provence.
Je suis aussi tombé sur le travail d'une artiste qui expose à NY, Judy Fox.
J'ai bien envie d'aller faire un stage de fonderie cire perdue en france, j'ai trouvé un endroit, ça dure une semaine, c'est en Provence.
Je suis aussi tombé sur le travail d'une artiste qui expose à NY, Judy Fox.
Man eat Man
J'aime bien les graffitis et celui là en particulier (avant d'arriver au studio, sur St-Turbin, coin Mt Royal), j'ai nommé le fichier "man eat man" et ça me donne des idées, "l'homme est un loup pour l'homme" et cetera, ça me ferait un bon titre pour un band ou un disque qui sait un jour peut-être.
© MarXel39 ©
Prenons nous le temps?
Surement pas assez...les pelouses de McGill sont bleues de ces petites fleurs, personnes ne les voit ou presque. J'en ai mangé la tige, c'était pas mauvais...
© MarXel39 ©
Que dire?
Le soleil entre plein ouest dans notre studio, tellement ébloui.
J'irai ou j'irai pas à la Cabane pour le rv des yulbloggers, pas certain encore.
Réflexion profonde: devrais-je traduire mon blog? pourquoi me pose je la question? en pressant le lien "next blog" je suis transporté vers un blog brésilien, un brési-lien, oh oh, je n'y comprends rien... oh, il n'y a pas de hasard, pourquoi le Brésil est il spécial? mmm... Patrick et Mélanie sont partis là bas dimanche; le titre du site du mec: Nascimento quelque chose, le reste c'est du portuguais, dont j'aime la sonorité mais donc je ne pige zilch, j'adore Milton Nascimento, en particulier le cd "Angelus" mais tout le reste aussi, si vous êtes déprimé ça peut vous sauver la vie.
30 avril 2005
que d'eau!
Il pleut et repleut depuis une semaine, le printemps est mouillé.
Petite note réjouissante, en visitant le site de la nouvelle bibliothèque du QC, je tombe sur la collection d'estampes en ligne, dans une autre vie j'ai fait pas mal de gravure, une douzaine (parmi une trentaine de tirage) sont présentes en ligne; ça fait plaisir et ça donne envie d'en refaire encore, cet été surement, à l'atelier de l'Île à Val David, j'ai hâte de faire de la manière noire, j'ai quelques plaques de cuivre qui attendent.
Petite note réjouissante, en visitant le site de la nouvelle bibliothèque du QC, je tombe sur la collection d'estampes en ligne, dans une autre vie j'ai fait pas mal de gravure, une douzaine (parmi une trentaine de tirage) sont présentes en ligne; ça fait plaisir et ça donne envie d'en refaire encore, cet été surement, à l'atelier de l'Île à Val David, j'ai hâte de faire de la manière noire, j'ai quelques plaques de cuivre qui attendent.
27 avril 2005
jeux
Réfléchissant au sujet du marché du jeu vidéo et autres ludologies.
Ce que les joueurs cherchent et ce qu'en particulier les joueurs multimédia apprécient. La sensation de réalité augmentée. La surenchère de perceptions, d'images différentes, concassées, causées et exemplifiées par l'adrénaline et autres sous-produits d'une surchauffe de la machine.
Que ne donnerions nous pas pour briser le quotidien, le connu, le déjà vu.
On sous-estime l'attrait de la différence, de l'échappatoire, du contrôle contesté et différé.
La conscience augmentée, le scintillement des idées, le choc des crânes dont jaillit la lumière.
Comment cela se traduit-il? Sous quelle forme de divertissement. Sur une console, sur un pda, sur un croissant électronique, et à travers les plate-formes, et entre les pings, les tetris, les doom, quake, sims et tutti frutti; stimuli, cohésion cortex métacarpe, répétition, dépassement, apprentissage et états secondaires.
Plusieurs accepteraient un socket à la nuque pour un accès plus rapide au network, Pour un accès privilégié à du data de qualité.
On parle souvent à côté de la question. On questionne rarement les raisons et moteurs profonds de la réalité.
On s'échappe rapidement par les plus petits communs dénominateurs, par les esquives, les accusations, par les périphéries.
Parlant de jeux et de business, je pense qu'il existera bientôt une zone de jeu "globale et augmentée", que c'est en train de se profiler et qu'il y a un beau marché dans la personnalisation et la synchronisation des informations et de la télécommunication. Ce serait le mentor personnel.
What about custom gui and guided prospective search, organisation, artistic direction and purpose representation on demand. Information screening, intelligent agents, digital mentor. Push media at its best. Après un examen honnête, on vous fournit une guidance appropriée et ajustable. On améliore vos connaissances, on vous émule, on vous provoque. Abonnements mensuels, produits dérivés. C'est Noel!
Ce que les joueurs cherchent et ce qu'en particulier les joueurs multimédia apprécient. La sensation de réalité augmentée. La surenchère de perceptions, d'images différentes, concassées, causées et exemplifiées par l'adrénaline et autres sous-produits d'une surchauffe de la machine.
Que ne donnerions nous pas pour briser le quotidien, le connu, le déjà vu.
On sous-estime l'attrait de la différence, de l'échappatoire, du contrôle contesté et différé.
La conscience augmentée, le scintillement des idées, le choc des crânes dont jaillit la lumière.
Comment cela se traduit-il? Sous quelle forme de divertissement. Sur une console, sur un pda, sur un croissant électronique, et à travers les plate-formes, et entre les pings, les tetris, les doom, quake, sims et tutti frutti; stimuli, cohésion cortex métacarpe, répétition, dépassement, apprentissage et états secondaires.
Plusieurs accepteraient un socket à la nuque pour un accès plus rapide au network, Pour un accès privilégié à du data de qualité.
On parle souvent à côté de la question. On questionne rarement les raisons et moteurs profonds de la réalité.
On s'échappe rapidement par les plus petits communs dénominateurs, par les esquives, les accusations, par les périphéries.
Parlant de jeux et de business, je pense qu'il existera bientôt une zone de jeu "globale et augmentée", que c'est en train de se profiler et qu'il y a un beau marché dans la personnalisation et la synchronisation des informations et de la télécommunication. Ce serait le mentor personnel.
What about custom gui and guided prospective search, organisation, artistic direction and purpose representation on demand. Information screening, intelligent agents, digital mentor. Push media at its best. Après un examen honnête, on vous fournit une guidance appropriée et ajustable. On améliore vos connaissances, on vous émule, on vous provoque. Abonnements mensuels, produits dérivés. C'est Noel!
25 avril 2005
mon dimanche
Quelle fin de semaine! il faut nourrir la terre et les brins d'herbe mais quand même...
Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu autant de jours gris à la file, ça me fout toujours un peu les bleus moi, la pluie, surtout bien drue comme ça, qui sent encore un peu la neige et donne envie de rester couché.
Hier soir, je suis tombé par hasard, à Télé Québec sur un documentaire assez dur à suivre, "Que reste-t-il?", réalisé par Marc St-Onge, "une vision à la fois poétique, scientifique et spirituelle du corps humain après la mort" de quoi vous égayer la soirée, vous donner des frissons et vous rassurer sur votre envie de vivre; des détails croustillants sur la physiologie de la mort, les poils qui continuent à pousser, la perte de poids dans les jours qui suivent, témoignages de thanatologues, de médecins légistes, d'anthropologues et d'artistes. La mort fascine et dérange, nous attire et nous rebute, comment faire autrement devant cette inéluctable destination, je ne voudrais pas être trop macabre mais ça m'intéresse...
Une occasion de parler des artistes du côté sombre, par exemple, Andres Serrano, auteur contreversé du "Piss Christ", dont j'avais déjà vu les oeuvres au musée d'art contemporain de Montréal.
La démarche n'est pourtant pas nouvelle puisqu'elle s'inscrit dans la lignée des artistes et médecins anatomistes des siècles passés, comme Léonard de Vinci, évidemment mais aussi Fragonard, Gunther von Hagens et autres.
L'exhibition de ces organes internes séchés ou conservé par plastination (la technique de von Hagens), me semble faire écho à l'adulation contemporaine de la beauté factice et de la jeunesse éternelle. Comment expliquer ces tendances artistiques qui par l'approche de la mort et de la douleur semblent quand même nous rapprocher de la vie. Entre les cabinets de collectionneurs, les musées d'anatomie, les travaux artistiques telles les photographies de Joel Peter Witkin et de Serrano se démarquent par une certaine subjectivité proche du sado-masochisme et d'une tendance à la monstruosité. Pour ma part je n'y vois que la représentation d'un pole peut-être extrême d'une même entité, d'un même univers, la lumière ayant besoin d'un support, d'une toile de fonds pour se démarquer et permettre à notre vie de se poursuivre comme dans ces théatres d'ombre balinais ou une flamme vacillante, voisine de notre conscience, qui permet la captation de notre petite histoire à nous. Justement pour faire un peu de lumière sur cette page un peu sombre, je vous suggère aussi le travail d'un de mes artistes préférés: James Turrell dont j'avais vu la pièce "Atlan" dans le contexte des expositions Montréal Art Contemporain de Claude Gosselin.
Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu autant de jours gris à la file, ça me fout toujours un peu les bleus moi, la pluie, surtout bien drue comme ça, qui sent encore un peu la neige et donne envie de rester couché.
Hier soir, je suis tombé par hasard, à Télé Québec sur un documentaire assez dur à suivre, "Que reste-t-il?", réalisé par Marc St-Onge, "une vision à la fois poétique, scientifique et spirituelle du corps humain après la mort" de quoi vous égayer la soirée, vous donner des frissons et vous rassurer sur votre envie de vivre; des détails croustillants sur la physiologie de la mort, les poils qui continuent à pousser, la perte de poids dans les jours qui suivent, témoignages de thanatologues, de médecins légistes, d'anthropologues et d'artistes. La mort fascine et dérange, nous attire et nous rebute, comment faire autrement devant cette inéluctable destination, je ne voudrais pas être trop macabre mais ça m'intéresse...
Une occasion de parler des artistes du côté sombre, par exemple, Andres Serrano, auteur contreversé du "Piss Christ", dont j'avais déjà vu les oeuvres au musée d'art contemporain de Montréal.
La démarche n'est pourtant pas nouvelle puisqu'elle s'inscrit dans la lignée des artistes et médecins anatomistes des siècles passés, comme Léonard de Vinci, évidemment mais aussi Fragonard, Gunther von Hagens et autres.
L'exhibition de ces organes internes séchés ou conservé par plastination (la technique de von Hagens), me semble faire écho à l'adulation contemporaine de la beauté factice et de la jeunesse éternelle. Comment expliquer ces tendances artistiques qui par l'approche de la mort et de la douleur semblent quand même nous rapprocher de la vie. Entre les cabinets de collectionneurs, les musées d'anatomie, les travaux artistiques telles les photographies de Joel Peter Witkin et de Serrano se démarquent par une certaine subjectivité proche du sado-masochisme et d'une tendance à la monstruosité. Pour ma part je n'y vois que la représentation d'un pole peut-être extrême d'une même entité, d'un même univers, la lumière ayant besoin d'un support, d'une toile de fonds pour se démarquer et permettre à notre vie de se poursuivre comme dans ces théatres d'ombre balinais ou une flamme vacillante, voisine de notre conscience, qui permet la captation de notre petite histoire à nous. Justement pour faire un peu de lumière sur cette page un peu sombre, je vous suggère aussi le travail d'un de mes artistes préférés: James Turrell dont j'avais vu la pièce "Atlan" dans le contexte des expositions Montréal Art Contemporain de Claude Gosselin.
11 avril 2005
weekend anniversaire
Première fin de semaine d'avril, c'est le début du printemps et aussi mon anniversaire; ça signifie habituellement plusieurs soupers avec ceux que j'aime, cadeaux, achats, etc.
Pas d'exception cette année, souper samedi et souper chez ma mère dimanche, cadeaux familial, un vélo qui me permettra une remise en forme et des promenades avec Nath.
Mais aussi grâce à Mélanie et Patrick toute une fin de semaine d'écoute extrême, avec dat et moumoute anti bruit de vent; l'idée est faire la cueillette de sons pour un autre projet, appelé "Visions Nocturnes", pour appuyer le visuel je voulais repiquer les sons ambiants qui seront synchronisés avec la respiration des images. Tout ça pour dire que j'ai passé trois jours à enregistrer tard le soir en mettant le super micro sur la galerie, première étape, le bruit des voitures et sons de la nuit, deuxième étape, les trois matins vers 6:00 enregistrer le chant des oiseaux nouvellement arrivés. C'est un monde l'audio, les écouteurs sur la tête le micro pointé, tout est décuplé, la moindre respiration devient audible, le bruit du vent imite les chutes Niagara. Hier matin, pour plus de tranquilité j'ai pris le kit et je suis monté en voiture jusqu'au calvaire du cimetière Côte des Neiges, tout en haut, j'y allais en moto quand je coupais le gazon, mon premier boulot en sortant du collège...
Là j'ai pu enregistrer tranquille sans trop de pollution sonore, il y avait de tout, une corneille croassait tranquillement au faîte d'un arbre bourgeonnant, un merle m'a finalement comblé de toute la gamme de son chant d'amour, et les étourneaux sansonnet chantonnaient à qui mieux mieux, c'était beau.
En retournant à l'apartement j'ai vu sur le terrain de McGill une belle grosse marmotte qui grignotait les pâquerettes nouvellement fleuries sans se soucier des joggers qui montaient Peel vers le Mont Royal. Il me reste maintenant à faire les images de mon projet, ça ne devrait pas être trop difficile, toutes les nuits les mêmes phénomènes se présentent au seuil du sommeil, pulsations lumineuses, phosphènes diaphanes qui nagent au rythme de ma respiration, formes suggestives et éphémères en fondu enchaînés.
Lorsqu'au bord de la nuit,
On s'apprête à plonger dans le sommeil,
Toutes craintes évanouies,
On recule parfois,
Pour s'éveiller un peu,
Et penser que la vie nous aime quand même,
Ne serait-ce que par jeu.
Et tout près du rêve, les yeux ouverts derrière nos paupières closes,
On repart vers les mondes ou naissent les châteaux.
Pas d'exception cette année, souper samedi et souper chez ma mère dimanche, cadeaux familial, un vélo qui me permettra une remise en forme et des promenades avec Nath.
Mais aussi grâce à Mélanie et Patrick toute une fin de semaine d'écoute extrême, avec dat et moumoute anti bruit de vent; l'idée est faire la cueillette de sons pour un autre projet, appelé "Visions Nocturnes", pour appuyer le visuel je voulais repiquer les sons ambiants qui seront synchronisés avec la respiration des images. Tout ça pour dire que j'ai passé trois jours à enregistrer tard le soir en mettant le super micro sur la galerie, première étape, le bruit des voitures et sons de la nuit, deuxième étape, les trois matins vers 6:00 enregistrer le chant des oiseaux nouvellement arrivés. C'est un monde l'audio, les écouteurs sur la tête le micro pointé, tout est décuplé, la moindre respiration devient audible, le bruit du vent imite les chutes Niagara. Hier matin, pour plus de tranquilité j'ai pris le kit et je suis monté en voiture jusqu'au calvaire du cimetière Côte des Neiges, tout en haut, j'y allais en moto quand je coupais le gazon, mon premier boulot en sortant du collège...
Là j'ai pu enregistrer tranquille sans trop de pollution sonore, il y avait de tout, une corneille croassait tranquillement au faîte d'un arbre bourgeonnant, un merle m'a finalement comblé de toute la gamme de son chant d'amour, et les étourneaux sansonnet chantonnaient à qui mieux mieux, c'était beau.
En retournant à l'apartement j'ai vu sur le terrain de McGill une belle grosse marmotte qui grignotait les pâquerettes nouvellement fleuries sans se soucier des joggers qui montaient Peel vers le Mont Royal. Il me reste maintenant à faire les images de mon projet, ça ne devrait pas être trop difficile, toutes les nuits les mêmes phénomènes se présentent au seuil du sommeil, pulsations lumineuses, phosphènes diaphanes qui nagent au rythme de ma respiration, formes suggestives et éphémères en fondu enchaînés.
Lorsqu'au bord de la nuit,
On s'apprête à plonger dans le sommeil,
Toutes craintes évanouies,
On recule parfois,
Pour s'éveiller un peu,
Et penser que la vie nous aime quand même,
Ne serait-ce que par jeu.
Et tout près du rêve, les yeux ouverts derrière nos paupières closes,
On repart vers les mondes ou naissent les châteaux.
04 avril 2005
brainstorming
Premièrement, mes plus sincères félicitations pour vos efforts, votre démarche, ainsi que pour la mise en place de votre site.
Je suis arrivé à un constat semblable au vôtre; une consultation générale visant la proposition et l'établissement d'un nouveau système de valeur me semble primordiale et peut représenter la pierre d'assise d'un nouveau projet social.
Comment convaincre qui que ce soit de l'intérêt d'agir et de prendre position si de telles actions ne sont pas présentées à tous et valorisées par une partie de la population. Un changement de valeurs majeur s'impose pour répondre aux attentes de la jeunesse altermondialiste et de tous ceux qui espèrent une meilleure répartition et un meilleur usage des ressources mondiales. Un brainstorming général et éclairé semble donc représenter une excellente approche pour stimuler la société afin de rassembler les idées neuves et émergentes qui permettront d'établir les priorités et des points d'action adéquats.
Comment pourrons nous rendre une action humanitaire, écologique, équitable et désintéressée aussi "sexy" et attirante que la possession d'un suv, d'une grosse bague en or, ou que l'attrait des gains excessifs qui découlent des dérèglements de la volonté de puissance et de l'inflation de l'ego?
Comment rendre le bénévolat, le soutien de ses pairs, le dévouement pour les plus humbles aussi gratifiant qu'avoir en main un billet gagnant de loto-québec?
Comment soutenir et appuyer ceux qui depuis déjà longtemps, par pure abnégation et don d'eux mêmes, permettent la survie de cette société de consommation qui persiste à ne viser qu'un profit aveugle et délétère.
Comment taxer les profiteurs, les exploiteurs et tous ces Attila du monde des affaires qui considèrent le monde comme une grande poubelle et comme du bétail à saigner.
Il y a évidemment une absence de leadership réel et positif. Ce qui est encore plus flagrant c'est que les pantins qui nous dirigent manquent d'une quelconque volonté de proposer une voie autre que celle de l'individualisme sauvage, de la recherche éhontée de profit, toujours gérée et possédée par une minorité aux détriment de la masse.
Les projets de société rassembleurs et révolutionnaires, qui, sans recours à la violence ou sans désir de canaliser leurs efforts vers un profit personnel proposent une solution démocratique font douloureusement défaut. On ne peut que constater l'échec et le manque de crédibilité des politiciens du monde entier qui sont embourbés dans des cadres politiques désuets, archaïques et sclérosés dans lesquels la démocratie est pervertie par manque de choix réel.
Je cherche aussi une piste de solution ou tout au moins d'amélioration de la situation, mes efforts se sont la plupart du temps résumés à mon travail artistique ou à des projets plus ou moins utopistes souvent laissés en friche mais je persiste et demeure très intéressé à mettre l'épaule à la roue en participant à vos efforts.
Sincèrement.
Je suis arrivé à un constat semblable au vôtre; une consultation générale visant la proposition et l'établissement d'un nouveau système de valeur me semble primordiale et peut représenter la pierre d'assise d'un nouveau projet social.
Comment convaincre qui que ce soit de l'intérêt d'agir et de prendre position si de telles actions ne sont pas présentées à tous et valorisées par une partie de la population. Un changement de valeurs majeur s'impose pour répondre aux attentes de la jeunesse altermondialiste et de tous ceux qui espèrent une meilleure répartition et un meilleur usage des ressources mondiales. Un brainstorming général et éclairé semble donc représenter une excellente approche pour stimuler la société afin de rassembler les idées neuves et émergentes qui permettront d'établir les priorités et des points d'action adéquats.
Comment pourrons nous rendre une action humanitaire, écologique, équitable et désintéressée aussi "sexy" et attirante que la possession d'un suv, d'une grosse bague en or, ou que l'attrait des gains excessifs qui découlent des dérèglements de la volonté de puissance et de l'inflation de l'ego?
Comment rendre le bénévolat, le soutien de ses pairs, le dévouement pour les plus humbles aussi gratifiant qu'avoir en main un billet gagnant de loto-québec?
Comment soutenir et appuyer ceux qui depuis déjà longtemps, par pure abnégation et don d'eux mêmes, permettent la survie de cette société de consommation qui persiste à ne viser qu'un profit aveugle et délétère.
Comment taxer les profiteurs, les exploiteurs et tous ces Attila du monde des affaires qui considèrent le monde comme une grande poubelle et comme du bétail à saigner.
Il y a évidemment une absence de leadership réel et positif. Ce qui est encore plus flagrant c'est que les pantins qui nous dirigent manquent d'une quelconque volonté de proposer une voie autre que celle de l'individualisme sauvage, de la recherche éhontée de profit, toujours gérée et possédée par une minorité aux détriment de la masse.
Les projets de société rassembleurs et révolutionnaires, qui, sans recours à la violence ou sans désir de canaliser leurs efforts vers un profit personnel proposent une solution démocratique font douloureusement défaut. On ne peut que constater l'échec et le manque de crédibilité des politiciens du monde entier qui sont embourbés dans des cadres politiques désuets, archaïques et sclérosés dans lesquels la démocratie est pervertie par manque de choix réel.
Je cherche aussi une piste de solution ou tout au moins d'amélioration de la situation, mes efforts se sont la plupart du temps résumés à mon travail artistique ou à des projets plus ou moins utopistes souvent laissés en friche mais je persiste et demeure très intéressé à mettre l'épaule à la roue en participant à vos efforts.
Sincèrement.
25 mars 2005
une autre tête
20 mars 2005
Équinoxe à 12:33
On est passé à travers. C'est le printemps!
Finalement ce n'était pas si difficile que ça. Six mois d'hiver, quatre pieds de neige, et une longue suite de journées froides. That's it and it's pretty much over.
Finalement ce n'était pas si difficile que ça. Six mois d'hiver, quatre pieds de neige, et une longue suite de journées froides. That's it and it's pretty much over.
18 mars 2005
Fernand Khnopff
Hier à la cinémathèque de Montréal dans le contexte du Festival International des Films sur l'art, court documentaire sur Fernand Khnopff
Il y a déjà plusieurs années mon oncle, Maurice Onderet, qui avait été premier violon de l'orchestre symphonique de Montréal, et auteur d'une méthode de violon qui demeure une référence m'envoyait, à ma demande, le catalogue de l'exposition sur l'oeuvre de Fernand Khnopff qui avait eu lieu aux Musée des Arts décoratifs de Bruxelles ('79). J'ai toujours été fasciné par l'oeuvre de cet artiste qui cachait son intérêt et son usage de la photographie et qui alliait une technique particulièrement efficace à un symbolisme littéraire, psychologique et annonciateur. Longtemps auparavant, ces créations évocatrices et révélatrices m'avaient touché. Pourquoi?
Hérédité, atavisme, affinités électives, la forme et le fond de ces toiles et dessins juxtant le symbolisme, le préraphaélisme et le surréalisme m'avaient transporté dans un ailleurs familier, et j'ai passé bien des soirées, fasciné, à admirer et à réfléchir aux artistes belges de ce temps, Delville, Ensor, et ensuite Delvaux, Magritte, qui ont bercé mon adolescence faisant résonner la profession de foi de Khnopff: "On n'a que soi". Pour preuve de la profondeur de l'impression indélébile que cet artiste a eu sur moi, il y a moins de deux semaines, sans rien savoir de ce film, j'ai affiché à mon babillard, une photo prise à Paris d'une sculpture du Dieu Hypnos, dieu du sommeil, coiffé d'une aile bleue, ce dieu, si proche de son frère, Thanatos.
Comme ils sont contemporains, ces dieux amis, Hypnos père de Morpheus, le modeleur, le créateur, le dieu des rêves nous revient maquillé dans l'oeuvre des frères Wachovski, aujourd'hui, Morpheus est aussi "a P2P app with BitTorrent", et une allégorie du sommeil et de recherche d'amour et une fuite de la réalité assez proche des anciennes fumeries.
Il y a déjà plusieurs années mon oncle, Maurice Onderet, qui avait été premier violon de l'orchestre symphonique de Montréal, et auteur d'une méthode de violon qui demeure une référence m'envoyait, à ma demande, le catalogue de l'exposition sur l'oeuvre de Fernand Khnopff qui avait eu lieu aux Musée des Arts décoratifs de Bruxelles ('79). J'ai toujours été fasciné par l'oeuvre de cet artiste qui cachait son intérêt et son usage de la photographie et qui alliait une technique particulièrement efficace à un symbolisme littéraire, psychologique et annonciateur. Longtemps auparavant, ces créations évocatrices et révélatrices m'avaient touché. Pourquoi?
Hérédité, atavisme, affinités électives, la forme et le fond de ces toiles et dessins juxtant le symbolisme, le préraphaélisme et le surréalisme m'avaient transporté dans un ailleurs familier, et j'ai passé bien des soirées, fasciné, à admirer et à réfléchir aux artistes belges de ce temps, Delville, Ensor, et ensuite Delvaux, Magritte, qui ont bercé mon adolescence faisant résonner la profession de foi de Khnopff: "On n'a que soi". Pour preuve de la profondeur de l'impression indélébile que cet artiste a eu sur moi, il y a moins de deux semaines, sans rien savoir de ce film, j'ai affiché à mon babillard, une photo prise à Paris d'une sculpture du Dieu Hypnos, dieu du sommeil, coiffé d'une aile bleue, ce dieu, si proche de son frère, Thanatos.
Comme ils sont contemporains, ces dieux amis, Hypnos père de Morpheus, le modeleur, le créateur, le dieu des rêves nous revient maquillé dans l'oeuvre des frères Wachovski, aujourd'hui, Morpheus est aussi "a P2P app with BitTorrent", et une allégorie du sommeil et de recherche d'amour et une fuite de la réalité assez proche des anciennes fumeries.
09 mars 2005
arrrrgh!
Qu'est ce qui se passe?
J'ai les nerfs un peu au vif, manque de rouge ou de 4hc? Je modère modérément et c'est tellement pas mon genre. En plus il fait un peu froid dans le studio;o). Ce matin dans le bus les gens avaient des gueules lasses (sans rire), les derniers jours de froid et de sloche vont finir par pousser la plèbe au suicide, à moins que ce ne soit nos chers dirigeants (si on peut les appeler comme ça). À force de stupidité ils finissent par nous enlever tout espoir de réconciliation avec l'ordre naturel et positif des choses, jusqu'à nous faire oublier que la plupart des gens sont bienveillants, et que le printemps s'en vient; après nous avoir poussé lui aussi jusqu'à nos dernières limites évidemment; j'exagère à peine..., la routine du travail, la neige, le froid, finissent par faire naître de petites voix dans la tête des gens, en tous cas dans la mienne, ça murmure toutes sortes de conneries:
Les politiciens, tous des crosseurs...(ok pas tous... mais certains c'est certain).
W et ses amis peuvent se mettre leur bouclier anti missile au cul... Marchands de canons!
Lafleur et les libéraux de son acabit au poteau... Faux jetons!
Comment transformer un poète en pouet: La série sur Félix Leclerc...
Comment amener un peuple à sa perte et se remplir les poches: Loto Québec
Et la charia au QC pourquoi pas?
Et nos humoristes alors? Pipi, caca, poil, qu'est ce qu'on rigole...on fait un dvd?
Aaah, ça fait un peu de bien...
Quelques sites intéressants pour nous empêcher de caler:
poste d'écoute
newsmap,
liens alternatifs au QC
L'excellent site de James Nachtwey
Internet movie archive
Photographie en cerf-volant
hypnotique
Deviant Art
J'ai les nerfs un peu au vif, manque de rouge ou de 4hc? Je modère modérément et c'est tellement pas mon genre. En plus il fait un peu froid dans le studio;o). Ce matin dans le bus les gens avaient des gueules lasses (sans rire), les derniers jours de froid et de sloche vont finir par pousser la plèbe au suicide, à moins que ce ne soit nos chers dirigeants (si on peut les appeler comme ça). À force de stupidité ils finissent par nous enlever tout espoir de réconciliation avec l'ordre naturel et positif des choses, jusqu'à nous faire oublier que la plupart des gens sont bienveillants, et que le printemps s'en vient; après nous avoir poussé lui aussi jusqu'à nos dernières limites évidemment; j'exagère à peine..., la routine du travail, la neige, le froid, finissent par faire naître de petites voix dans la tête des gens, en tous cas dans la mienne, ça murmure toutes sortes de conneries:
Les politiciens, tous des crosseurs...(ok pas tous... mais certains c'est certain).
W et ses amis peuvent se mettre leur bouclier anti missile au cul... Marchands de canons!
Lafleur et les libéraux de son acabit au poteau... Faux jetons!
Comment transformer un poète en pouet: La série sur Félix Leclerc...
Comment amener un peuple à sa perte et se remplir les poches: Loto Québec
Et la charia au QC pourquoi pas?
Et nos humoristes alors? Pipi, caca, poil, qu'est ce qu'on rigole...on fait un dvd?
Aaah, ça fait un peu de bien...
Quelques sites intéressants pour nous empêcher de caler:
poste d'écoute
newsmap,
liens alternatifs au QC
L'excellent site de James Nachtwey
Internet movie archive
Photographie en cerf-volant
hypnotique
Deviant Art
08 mars 2005
archéoinfographie
En fouillant dans les cavernes et dans mes archives j'ai retrouvé de vieux trucs du temps ou on avait 256 couleurs et 4Mb de ram. Ces courtes animations (si on peut appeler ça des animations...) faisaient parties des compilations Impressions Digitales 1 et 2, diffusées en 1989 et '90.
Alors voilà, si ça vous intéresse there it is: Impermanence et Propitiatoire pour l'Empathie.
Attention c'est encore assez lourd dans les 10Mb chaque... et le son est pourri; si jamais j'ai le temps j'essaierai de nettoyer ça.
Alors voilà, si ça vous intéresse there it is: Impermanence et Propitiatoire pour l'Empathie.
Attention c'est encore assez lourd dans les 10Mb chaque... et le son est pourri; si jamais j'ai le temps j'essaierai de nettoyer ça.
23 février 2005
manjushri
Voilà la première version d'un projet à la mémoire de Jean Girard un ami bouddhiste décédé il y a déjà deux ans.
C'est une version préliminaire d'une oeuvre et prière permanente en ligne montrant Manjushri, le boddhisatva de la sagesse, représentée aussi par son mantra: "Om A Ra Pa CaNa Dhiih" et l'épée de feu qu'il tient à la main et avec laquelle il déchire le voile des illusions.
Attention: le document peut être lourd à télécharger: 9Mb
Des versions plus légères seront ajoutées sous peu.
C'est une version préliminaire d'une oeuvre et prière permanente en ligne montrant Manjushri, le boddhisatva de la sagesse, représentée aussi par son mantra: "Om A Ra Pa CaNa Dhiih" et l'épée de feu qu'il tient à la main et avec laquelle il déchire le voile des illusions.
Attention: le document peut être lourd à télécharger: 9Mb
Des versions plus légères seront ajoutées sous peu.
10 janvier 2005
l'hiver
ravi au lit vert; de retour au travail, l'autobus, la gadoue, les mêmes voyageurs, toute la rue Peel de haut en bas, jusqu'au canal Lachine, maintenant gelé dur, jusqu'à la rue Centre. Comme chaque matin, je marche vers le prochain coin de rue derrière le même homme avec son chien; il entre toujours au même arrêt, il s'asseoit à gauche de l'entrée, à la première place et contraint son labrador noir à se mettre entre ses jambes; les gens hésitent derrière lui et patientent, certains parlent au chien qui lève le nez et ses bons yeux; lui, il a les yeux fermés, comme cousus, un peu creux, il est très habillé; nous sortons donc au même arrêt, les gens s'écartent; je prends mon temps avant de le suivre très tranquillement, en fait, ça me force à prendre le temps de regarder autour, comme les trottoirs sont glissants et rarement nettoyés je le laisse prendre son avance, je ne veux pas les déranger en les dépassant; ça n'a pas l'air si simple de marcher dans le noir, même avec un labrador; il frôle parfois le mur et s'accroche même les pieds; traverser la rue est un acte de bravoure et de précision.
Il arrive à l'édifice, il ouvre la porte de droite, moi celle de gauche; nous nous retrouvons devant les portes de l'ascenceur; nous entrons, je lui demande: "Cinquième étage?" Oui, merci. Il regarde droit devant lui. Il sort et s'en va travailler.
Il arrive à l'édifice, il ouvre la porte de droite, moi celle de gauche; nous nous retrouvons devant les portes de l'ascenceur; nous entrons, je lui demande: "Cinquième étage?" Oui, merci. Il regarde droit devant lui. Il sort et s'en va travailler.
09 janvier 2005
2005
Suivant la proposition déjà usée selon laquelle le battement d'aile d'un papillon peut avoir des répercussions aux confins de l'univers on peut penser que les récents débordements de la nature résultent d'un vilain toussement de notre créateur, en tous cas, de causes et d'effets dépassant largement les limites de notre pauvre compréhension humaine. Des éminences religieuses jusqu'au plus commun des mortels, chacun a tendance à se questionner plus lourdement lorsque de tels événements, terribles et destructeurs brisent la chaîne de la vie "normale" et du même coup tranchent le lien tacite que l'on entretient avec notre supposé créateur dont les forces vives soudainement se bousculent et menacent notre existence même par cataclismes et autres explosions des forces délétères de la nature; les plus primitifs blameront les comportements fautifs des victimes, d'autres remettront en cause les capacités omnipotentes de leur déité respective, chacun se sent moins rassuré; aucun ange ne veille sur nous, semble-t-il? Si les enfants, les mères, les personnes agées, des milliers d'innocents peuvent être balayés d'une vague, quel est le sens de la vie?
Que vaut une vie? Tout ce qu'on est.
Que vaut une vie? Tout ce qu'on est.
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