Bouteille à la mer... Comme je disais à un ami inquiété par mon précédent billet, j'écris pour moi, pour me souvenir, pour (me?) laisser une petite trace. Parfois je parle de la mort qui est toujours là, inéluctable, "tellement ordinaire" comme dit Serge Bouchard dans la nouvelle du chat dont je parle plus bas, ce n'est pas par esprit suicidaire, rassurez-vous. Je rame, avec vous, tentant de remonter la rivière.
Les gens s'inquiètent que leur identité soit découverte sur internet, ils devraient s'inquiéter d'être totalement invisibles, dérisoires poussières de lumière qui tentent de se rejoindre pour tracer une ligne claire dans la nuit. Quand un ami s'inquiète de mots écrits dans une nuit d'insomnie c'est un véritable miracle, seulement de s'être un instant retrouvé dans une mer de "gazouillis" de "like" et de "partager"...
Dans ces mois enneigés, gris de février, n'en finissant plus de mars, on espère retrouver la petite semence d'un autre printemps en soi. On ne veut pas en douter. "Délivrez-nous du mal", pas étonnant que ce "notre père" résonne si fort dans l'inconscient collectif, quelle autre prière peut mieux représenter l'espérance humaine.
Je lis par espoir, je cherche encore, tout résonne des craintes et des souffrances d'autrui et plus particulièrement de celles des amis et de tous ceux que j'aime.
Serge Bouchard, "C'était au temps des mammouths laineux", commence par de petites histoires nostalgico-drôles et tombe dans des histoires à faire peur : "La mort est un chat", j'espère que la fin sera plus douce...
Tout le long du livre j'entends la voix de ce mammouth laineux qui a déjà été un petit enfant...
Moi qui peine à lire plus de cinquante pages, j'ai dépassé mes limites trois fois en cherchant une semence pour ce printemps...
"Indignez-vous" de Stéphane Hessel est dans mes cordes, juste assez court pour confirmer mes propres indignations et effacer mes doutes en relevant les "Quatre Libertés de l'Atlantique :
"liberté de confession, liberté d'expression, liberté de vivre à l'abri de la peur, liberté de vivre à l'abri du besoin".
Roosevelt disait qu'elles étaient aussi nécessaire à l'humanité que "l'air, le soleil, le pain, le sel", c'était le 6 janvier 1941...
Où en est-on ?
Le clivage abyssal entre l'avidité des riches et la désespérance des pauvres se creuse dans un silence mat.
Et je balance avec "La leçon interrompue" d'Hermann Hesse, recueil de nouvelles.
J'en suis à la première : "Enfance"qui parle de prairie verdoyante et de recherche de souvenirs.
Je suis rassuré de lire que lui aussi a autant de difficulté que moi à retrouver quoi que ce soit à part des éclairs furtifs, souvenirs de souvenirs.
J'ai commencé les trois ouvrages en parallèle, c'est dire la soif de printemps.
Vivement le printemps !
Les gens s'inquiètent que leur identité soit découverte sur internet, ils devraient s'inquiéter d'être totalement invisibles, dérisoires poussières de lumière qui tentent de se rejoindre pour tracer une ligne claire dans la nuit. Quand un ami s'inquiète de mots écrits dans une nuit d'insomnie c'est un véritable miracle, seulement de s'être un instant retrouvé dans une mer de "gazouillis" de "like" et de "partager"...
Dans ces mois enneigés, gris de février, n'en finissant plus de mars, on espère retrouver la petite semence d'un autre printemps en soi. On ne veut pas en douter. "Délivrez-nous du mal", pas étonnant que ce "notre père" résonne si fort dans l'inconscient collectif, quelle autre prière peut mieux représenter l'espérance humaine.
Je lis par espoir, je cherche encore, tout résonne des craintes et des souffrances d'autrui et plus particulièrement de celles des amis et de tous ceux que j'aime.
Serge Bouchard, "C'était au temps des mammouths laineux", commence par de petites histoires nostalgico-drôles et tombe dans des histoires à faire peur : "La mort est un chat", j'espère que la fin sera plus douce...
Tout le long du livre j'entends la voix de ce mammouth laineux qui a déjà été un petit enfant...
Moi qui peine à lire plus de cinquante pages, j'ai dépassé mes limites trois fois en cherchant une semence pour ce printemps...
"Indignez-vous" de Stéphane Hessel est dans mes cordes, juste assez court pour confirmer mes propres indignations et effacer mes doutes en relevant les "Quatre Libertés de l'Atlantique :
"liberté de confession, liberté d'expression, liberté de vivre à l'abri de la peur, liberté de vivre à l'abri du besoin".
Roosevelt disait qu'elles étaient aussi nécessaire à l'humanité que "l'air, le soleil, le pain, le sel", c'était le 6 janvier 1941...
Où en est-on ?
Le clivage abyssal entre l'avidité des riches et la désespérance des pauvres se creuse dans un silence mat.
Et je balance avec "La leçon interrompue" d'Hermann Hesse, recueil de nouvelles.
J'en suis à la première : "Enfance"qui parle de prairie verdoyante et de recherche de souvenirs.
Je suis rassuré de lire que lui aussi a autant de difficulté que moi à retrouver quoi que ce soit à part des éclairs furtifs, souvenirs de souvenirs.
J'ai commencé les trois ouvrages en parallèle, c'est dire la soif de printemps.
Autrement, je me perds en visionnement de tutoriels d'une tonne de logiciels dans lesquels je m'éparpille: Groboto, quel nom... modélisation booléenne, générative et que sais-je?
Je retourne à Quartz Composer, à Processing, à Structure Synth, je découvre VPT6, j'attends VUO, je perds la suite de mes idées, je surfe, je dilettante, je veux imprimer 2D, je voudrais graver, peindre, écrire, c'est trop long, je suis dispersé entre moi-même:
Ars longa, vita brevis...
Vivement le printemps !
Cartographie du froid :
La vie est un "cutting board" :
"Ars longa, vita brevis, occasion praeceps, experimentum periculosum, iudicium difficile".
Librement traduit par wikipedia : "La vie est courte, la science interminable, l'opportunité fugace, l'expérimentation faillible, le jugement difficile" Hippocrate