27 août 2008

C'est une belle journée... It's a beautiful day in the neighbourhood




Beau mercredi, matinée radieuse, j'ai bien regardé la journée se préparer; la ville était fébrile, un mélange d'été et de rentrée avec les odeurs de la veille embuscées dans tous les coins.
Mais ce matin, holà... Manif! Je suis allé jusqu'à l'uqam, j'étais trop tôt... 10:00, en passant St-Laurent j'ai croisé Mme Ulrich qui se dirigeait vers la SAT où il y avait déjà un petit rassemblement. J'ai trouvé un guichet, pris un café, et je suis allé rejoindre la foule. Je suis un novice de la manifestation, je pense que c'était ma première... à part une petite mais alors là tout à fait involontaire, une mauvaise année, à la St-Jean Baptiste, sur la place Jacques Cartier, je me souviens surtout des policiers. Remarquez, aujourd'hui il y en avait aussi, mais leur matraque n'était pas sortie. Bref.
Aujourd'hui tout le Montréal culturel et les invités sur la scène ont bien expliqué où on en était. Tout le monde a été poli, constructif, Walter Boudreau a particulièrement bien imagé l'écart conceptuel, le gouffre géant qui nous sépare des politiques des conservateurs, le mépris que les artistes ressentent face aux tentatives de censure et d'étouffement de la culture québécoise et il a terminé par un petit salut. Ils ont tous dit ce qu'ils en pensaient et je ne me souviens pas d'avoir écouté autant de personnes et d'être autant d'accord. Vu au passage, une pancart Harper - Art Peur, elle est facile mais tellement d'actualité...

25 août 2008

Tout mais pas ça


Je ne suis pas très "manif" et pas très impliqué ou actif politiquement. Mais là...

Je serai à la SAT ce mercredi 10h 30 pour dire "merdre" aux conservateurs.

Pour soutenir le MAL, la CQAM dans leurs actions et tenter de faire comprendre à Harper que les québécois n'acceptent pas les politiques de censure, ne veulent pas échanger la culture contre une armée de drapeaux et un nationalisme dont on est de moins en moins fier.

Je suis quand même étonné et très inquiet qu'on ait attendu les coupes pour se mobiliser.
La simple disproportion entre les budgets militaires et ceux voués au cinéma, aux arts et à la culture aurait dû nous faire monter aux barricades bien avant!
De fait je pense que les coupes dans les budgets fédéraux dédiés aux arts et à la culture ne sont que la pointe de l'iceberg de la masse de raisons pour lesquelles il faut se débarasser de Harper et des conservateurs, et au pc!
En premier lieu, ce gouvernement n'aurait jamais dû être élu, c'est une véritable caricature. On en vient à regretter Jean Chrétien, faut quand même le faire!...
Regardez les difficilement honorables: MacKay, Stockwell Day, Rona Ambrose, Diane Finley, Fortier, Bev Oda, Josée Verner, Baird ... Ils ne nous représentent pas, ils nous font honte!
Alors, peu importe la pauvreté des alternatives offertes par notre démocracie... on doit vraiment prendre tous les moyens aux prochaines élections: votons rhino, bloc pot ou québécois, NPD, ou même libéral, mais votons bien. Pour que la sombre influence militariste, red neck pétrolifère, capitaliste sauvage à chapeau de cowboy du présent premier ministre soit remise à la place qui lui convient: dans l'opposition!
Libérons nous des conservateurs! Congédions Harper!

21 août 2008

Une autre version recolorée

pensée. thought

Hélico

Les étés passent et ne se ressemblent pas. Celui-ci est pluvieux, déjà frais en août, mais je l'aime quand même. D'habitude il y a avait toujours un disque ou une chanson qui représentait l'été, parce qu'on l'avait écouté sur la route des vacances ou parce que simplement c'était arrivé sur les ondes et s'était imposé. Bien sur il y a eu Mick est tout seul, vraiment seul sur scène, et qui nous a  montré ce qu'un mec peut faire, tout seul, avec une guitare, et Radio Radio avec son hiphop en chiac, et Call Me Poupée
On est déjà là et rien de nouveau à écouter en boucle, sauf peut-être:

Je récupère d'un torticoli d'enfer pour blogguer un peu et me souvenir par écrit avant que ça disparaisse. 
Vendredi passé: tour d'hélico au dessus des Laurentides. 
WoW! 
Tout le monde devrait en avoir un dans sa cour. 
La beauté des nuages reflétés dans les lacs, les petites maisons, les gouttes de pluie qui fuient le dome de la baie vitrée de l'appareil, le petit temps d'arrêt, fixe au milieu du ciel comme une libelulle de fer.

18 août 2008

J.O., oiseaux, etc.


Premièrement mes excuses au millliard et 300 quelques milliers de chinois...
Je n'ai absolument rien contre eux, comme tous les humains, pris individuellement ce sont assurément des gens charmants. Ce n'est pas ma faute, j'ai une phobie du "militaire", de l'uniforme, des casquettes en tous genres, du pas de l'oie, des saluts impériaux. Comme je ne suis pas non plus très "sport", chandail avec numéro, foule en délire et abus médiatiques de la louange à 110%, les jeux O je m'en tape, le cahier des sports du journal de la une à la dernière page distille pour moi un ennui presqu'aussi grand que les chansons de Céline et les réflexions profondes de René.
Mais les meilleurs moments de ces j.o. sont ceux montrés sans commentaires. Les performances surhumaines des athlètes du marathon et autres exploits, les images extraordinaires de ces humains en plein dépassement permettent d'oublier la complète inutilité du journalisme sportif et le surplus de flammes, d'anneaux, de dragons et de superlatifs olympiens.
Alors c'est vrai, j'avoue, je n'ai pas complètement boycotté les jeux, pas annulé mon abonnement au journal ni au cable. Le Tibet aux tibétains! Pas pour demain.

08 août 2008

Olympitres

C'est parti mon kiki. Depuis déjà quelques mois d'été où ils n'avaient pas grand chose à dire, les médias déjà avaient commencé à distiller l'essence de la future flamme de la grande liesse sportive.
Maintenant ça y est, on est dans l'excelsior jusqu'à la tuque. Le carnaval grandiose de la moelle sportive se déroule en parades semi-militaires et la planète s'esbaudit devant cette mer humaine qui sait si bien apprendre à faire la vague, sans faire de vagues... et c'est dans ce blingbling aux allures festives que chacun des athlètes amateurs aligne son appareil et sa fierté nationale. Et on peut allumer les feux d'artifice, et le tout un chacun va nous abreuver de son expérience extatique d'être et d'avoir été là, car c'est avant tout un grand spectacle, pour ce qui est de l'amateurisme, on repassera, les commandites et les allégeances font qu'être amateur ne veut pas dire ne pas être millionaire, que ce soit par Speedo, Visa, et autres instances.
Le "Tous à Pékin" tire la couverture, et le mal aimé Beijing se cache hors cadre, dans le smog, dans les rouages policiers et la dictature impérialiste, mais cet impérialisme n'est plus le vilain rouge abhorré, c'est devenu l'empire de notre goinfrerie internationale, notre appétit de consommation et le talent de tous les olympitres, porte-drapeaux, et hasbeen de l'épopée du "Je peux pisser plus loin que toi!" font le trottoir et se tapent sur l'épaule, se félicitant d'être de cette fête aux relents connus.
Alors quand tous se donnent la main pourquoi boycotter un si bel événement?
Fermer la télé, annuler le journal et ses rubriques sportives?
Ne pas acheter les vêtements, le logo, les frites olympiques?
Faites ce que vous voulez, ça ne leur rendra pas le Tibet!