14 octobre 2014

Il-fie et suite à formation gomme bichromatée

Ce samedi dernier, suivi formation sur la technique de la gomme bichromatée avec Nathalie Ampleman à l'Atelier Alain Piroir.

Premièrement cet atelier superbe où règnent des presses d'un âge quasi médiéval et des traces qui s'effacent même si belles et bien gravées profondément. Dans l'odeur des encres.
Et la présence du maître-imprimeur des lieux et l'effet "brunissoir" d'Agathe qui veille au grain en prenant quelques photos.
Aussi des rencontres d'artistes, six, tranquilles, et sympathiques en plus de Nathalie amplement généreuse aussi.

Que du plaisir, comme on dit.

De retour à ce billet, parti d'une photo presque déjà ancienne, en tous cas, d'un autre temps.
Au point qu'on ne m'y reconnaît presque plus.
Même si je me souviens, très exactement, ou presque...
Alors quoi de mieux que cette technique multi-couches de gommes bichromatées pour invoquer les fantômes qui se déposent en pigments épars dans la gomme arabique, et se révèlent par le bichromate de potassium, sur le papier "Moulin du Roy".

Tout se mélange avec le temps. On redevient poussières d'étoiles. Vibrations de cordes de guitare. Ce matin celles de Daran "Les portes". Ça tombe bien.

"Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition" (Livre III, chapitre 2, Michel Eyquem de Montaigne 1533-1592)



"J'ai mis tous mes efforts à former ma vie. Voilà mon métier et mon ouvrage." (Livre II, chapitre 37, Michel Eyquem de Montaigne 1533-1592).

Mais il faut travailler.



Texture d'une des grandes roues de presse.

Les énormes presses de l'Atelier Alain Piroir.

Et une table de travail garnie de cuivres.


11 avril 2014

Printemps 2014

Une brise s'insinue par la fenêtre,
Les cris des goélands nocturnes fendent la nuit.
Des pensées liminales se bercent entre mes paupières mi-closes,

Nuits sans étoiles,
Bruits de jets loinains,
Attentes, respirations, contenues oppressées d'avenirs involontaires,
Le soufflet de mon coeur, pompe incertaine,
pulsative stochastique, tachytardive, plasmotive,
Danse arythmique , appuyée sur le coton des draps,
Ma barbe qui pousse, une voiture passe,
Mai aura vite lavé les neiges de la nuit.

31 mars 2014

the gift of gif...

Intéressant de noter le retour du format Gif, simple, léger, presque lapidaire il me ramène aux essais faits sur Amiga avec des logiciels comme Deluxe Paint.



25 mars 2014

Tant de logiciels en ligne

Plus ça va, moins ça s'arrête. Il y eut un temps où un logiciel fonctionnel et performant était un luxe; maintenant avec un peu de suivi et de recherche, tout est disponible: 2D, 3D, vectoriel, procédural, pour l'animation, la photo... On vit une époque fantastique.

Diversion, pour quoi ? Pour qui tant de temps sur les réseaux dits sociaux?
Dans dix ans qu'en restera-t-il ? Qui lira votre billet ?

Autre égratignure dans mon système d'évaluation urticaire: pourquoi tant d'artistes tentent-ils de convaincre autrui qu'ils sont l'incarnation de la création "ex nihilo", sans aucun lien avec qui que ce soit ou l'aide ou le support d'un quelconque groupe ou atelier ? The ego rules... Ce sont pourtant les mêmes qui resquillent sur l'incompréhension du public, le coût de la vie les frais de membership ou le moindre apport bénévole.
Whatever. Je me parle.













Que restera-t-il ? Que ne restera-t-il pas dans un siècle ou deux? Les vedettes du moment, les "reconnus", les arrivés... Nos atomes retournés à l'univers danseront dans la nuit sombre et l'ombre de nos prétentions ne fera pas un son dans l'espace intersidéral. Big Bang ? Quoi ? Le son ne se répercute pas dans le vide.

Réflexions moroses sur la réalité existentielle des humains:
 Quelle situation intraitable: vivre le mieux qu'on peut, afficher une résilience et un optimisme, mesuré tout en sachant qu'on perdra tout, qu'on devra tout laisser. 
Que tout ce qui compte, tout ce qui a compté, toute la gloire, tout l'argent, tout l'Amour, toute la beauté, toute amitié, tout devra être abandonné au moment du départ.
D'où les effluves opiacées de la religion, des fausse croyances, et les bercements des paradis artificiels. Bien vivre avec ça.

Réflexions séculaires sur la merdique situation politique ambiante: tous les "bubbles heads", tous les opportunistes, vendeurs de chars allégoriques, marchands du temple de la renommée, prometteurs du fil à couper le beurre des matins qui chantent, plus lassant, ça ne s'invente pas. 

Vivement le printemps !

16 février 2014