30 septembre 2005

Ouattever

Je me retiens, je ne voudrais pas tomber dans les salades de saison, les sempiternelles histoires de vent et d'inondations. Histoire de Job, échelles de Jacob. Carnages anxieux et portes fermées. Je préfère marcher sur la montagne, le matin; j'ambitionne d'y aller très tôt, y-a-t-il encore des chevreuils? J'y ai vu un faisan autrefois, quand je travaillais au cimetière. Et peut-être un renard? Je l'ai peut-être rêvé. Mais je jure avoir vu multe moufettes et bien des ratons, et bien ronds et bien gavés de pelures, de poubelles et d'autres gateries.
Sur la montagne, il y a aussi des coussins, des tentes et des vestiges de feux de joie.
Cette semaine quelles sont les impressions qui restent? Moiteurs fraîches, boues, feuilles grignotées, habitées de charençons étoilés; pluies, VENTS, buées. Rencontres, discussions, conversations. L'automne toujours synonyme de défi, de combats futurs, annonciateur des grands renoncements, des passages glacés.

24 septembre 2005

Air Septembre

Que dire?
Qu'entends-je?
Que fuck?
Que reste-t-il? De cette belle semaine... de cet été transformé en feuilles de feu. Une file d'enfants de garderie passent à la queue leu leu comme un petit train vers l'au-delà. L'air est frais et il y a plus de vent, la nuit, on est caressé, et content d'avoir un drap, ou une douillette pour s'abriter.
Divers signes annoncent un hiver rigoureux: les squeegies coin Mt Royal et St Laurent redoublent d'ardeur et prennent leur rôle très au sérieux; change pour change ils permettent aux mieux nantis de vider leurs poches tout en se libérant d'improbables mais possibles remords, ils leur donnent une autre occasion de célébrer, leur bmw, leur suv, leur grasse auto-satisfaction.
Sur la montagne les dernières framboises ont été cueillies ou sont tombées au sol, pour nourrir les saisons prochaines
"It"s a hard rain, that's gonna fall" Zimmy said. "No Direction Home" roule pendant que je bloggue et j'entends Dylan comme Woody Guthrie Jr. et les chants de ma jeunesse.
"Simplify you. Crucify you". "Hey Mr.Tambourine Man play a Song for Me". Make me cry.
"Let me forget about the Day until tomorrow". Rock me softly.
"To understand, he knew, to soon, there is no point in Trying"
Mon Dieu, mon coeur flanche, je descends comme une ancre dans la mer profonde, je plonge, comme un poisson hors de l'eau.

14 septembre 2005

La mamma.


La mère de toutes les araignées...
© MarXel39


La semaine dernière, tout près du lac et des talles de bleuets, j'ai observé plusieurs fois ce beau nid au centre duquel grouillait un essaim de minuscules araignées. Il suffisait de souffler sur le nid pour foutre un gros bordel dans la colonie, toutes les mini-araignées se répartissaient alors aux confins de leur domaine. Domaine protégé, j'ai pu le constater le lendemain, en voyant cette énorme araignée qui n'hésitait pas à attaquer pour protéger sa progéniture. C'est beau la nature;o)