30 septembre 2005

Ouattever

Je me retiens, je ne voudrais pas tomber dans les salades de saison, les sempiternelles histoires de vent et d'inondations. Histoire de Job, échelles de Jacob. Carnages anxieux et portes fermées. Je préfère marcher sur la montagne, le matin; j'ambitionne d'y aller très tôt, y-a-t-il encore des chevreuils? J'y ai vu un faisan autrefois, quand je travaillais au cimetière. Et peut-être un renard? Je l'ai peut-être rêvé. Mais je jure avoir vu multe moufettes et bien des ratons, et bien ronds et bien gavés de pelures, de poubelles et d'autres gateries.
Sur la montagne, il y a aussi des coussins, des tentes et des vestiges de feux de joie.
Cette semaine quelles sont les impressions qui restent? Moiteurs fraîches, boues, feuilles grignotées, habitées de charençons étoilés; pluies, VENTS, buées. Rencontres, discussions, conversations. L'automne toujours synonyme de défi, de combats futurs, annonciateur des grands renoncements, des passages glacés.