12 octobre 2005

Banish what's obscuring your sight of the big picture

Rien d'écrit depuis longtemps. Dans l'abondance d'in-quiétude, à travers les alea, à tort et à l'envers des quêtes et requêtes quotidiennes, les perspectives me transpercent et me renversent; contre vents et marées, sidéré par mes propres limites, abêti de vastes étendues sans pensée, luttant matin contre l'éparpillement entropique de mes atomes soufflés comme poussière de trottoir ou règnent de vieilles dames qui pourraient être ma mère et qui me tendent la main en disant:"La vie tue, mon ami, life kills", ou pire:"s'il vous plaît...auriez vous...", mais cette phrase est répétée cent fois comme la démonstration baveuse de l'absence de dieu. Mais c'est mieux que de se faire souhaiter le cancer comme ça m'est déjà arrivé sur la plage de santa monica.
Pendant qu'on s'étonne de l'horreur des choses, de la réalité et de l'étendue, des extrêmes vacheries de la vie, on ne se fout pas à l'eau, on est encore en vie, on lutte encore. On sourit comme archange d'optimisme, marchant dans le matin cherchant des yeux pour se convaincre encore de la beauté du monde, on pense positif, on regarde le bon côté des choses, on flotte dans l'éternel temporaire.
On peut se conduire aux limites de la raison, projetant dans les limbes des lambeaux de soi-même, on peut plaire et passer plus lentement qu'autrui, on peut jouir heureux, privilégié, gâté, pourri. Il faut chanter, siffler, parler, retarder à jamais, étendre sa pensée, souffrir un peu aussi comme la feuille d'automne roussie, détachée sans un cri.