22 octobre 2005

Cap Tourmente

Pour retrouver la paix, il n'y a rien de mieux que la marche en nature, idéalement près de la mer. Parmi les beaux endroits à voir, Charlevoix, St-Joachim, les Éboulements, le ruban sinueux de la route 138. Les oies blanches prennent un petit somme avant de repartir vers le sud, sur le red eye, avant le départ elle jasent des couleurs de l'automne, des jeux de la lumière sur le fleuve, des montagnes éternelles qu'elles longent jusqu'aux quartiers d'hiver. Bientôt au bord du fleuve tout se figera, cristallisé, malgré le réchauffement planétaire, malgré l'effet de serre, seuls les braves resteront au logis pour affronter l'hiver. Les oies blanches seront parties, les touristes, les outardes aussi. Pour des siècles encore il en sera ainsi, si les touristes tiennent le pari.

14 octobre 2005

marxel 3D

Hier, soirée SIGGRAPH Montréal à la SAT, déformations 3d accompagnées de vj et dj, mon trente secondes de participation à la tektronie municipale; aujourd'hui fouarage professionnel total chez below-fx, mauvais résultats, indignes d'un junior; je me console en souhaitant une fissure du fondement à ces putatifs magnats de notre bel entrepreneurship et en me disant qu'eux et les pauvres juniors grâce auxquels ils s'enrichiront en les payant le moins possible réussissent seulement grâce à la force de l'âge et que ce soit leur gros lot, ils seront encore là à faire ce boulot ensembles, le plus rapidement possible pour les vingt prochaines années, grand bien leur fasse; moi de toute évidence j'en sors, j'y ai atteint mon niveau d'incompétence, j'ai peine à voir le pointeur, je me perds entre quelques layers, j'en ressens une certaine amertume, mais je 36409-qgt9432gjdfjjhgngn gng gnngn (plaisanterie) je ne perds pas la boule;o), j'ai heureusement plusieurs cordes à mon arc et je persisterai à poursuivre mes desseins dans d'autres domaines plus proches de mes intérêts et capacités.
Pendant ce temps, on découvre la plus vieille nouille connue en Chine.

Des maladies

Je suis celui qui se brise à votre porte, qui se cogne en plein front, qui s'esquinte à faire si peu; je suis le dépositaire d'années de hantise, de perspectives moroses, en caviar de pensée, en hésitations, je ne vois plus la cerise sur le sunday. Je suis la vache paresseuse paissant dans le pré, je rêve d'être lézard, chien ou mieux, mélèze.
Je veux dormir pour deux trois décennies et réveillez moi quand il fera vraiment beau. J'ai une petite douleur au creux du dos. Un ange me caresse le poignet. Quand je ne suis pas avec vous je préférerais être ailleurs.
J'ai triste et fort et d'autres rêves encore, j'éventre l'aube, je chasse au paradis.

12 octobre 2005

Banish what's obscuring your sight of the big picture

Rien d'écrit depuis longtemps. Dans l'abondance d'in-quiétude, à travers les alea, à tort et à l'envers des quêtes et requêtes quotidiennes, les perspectives me transpercent et me renversent; contre vents et marées, sidéré par mes propres limites, abêti de vastes étendues sans pensée, luttant matin contre l'éparpillement entropique de mes atomes soufflés comme poussière de trottoir ou règnent de vieilles dames qui pourraient être ma mère et qui me tendent la main en disant:"La vie tue, mon ami, life kills", ou pire:"s'il vous plaît...auriez vous...", mais cette phrase est répétée cent fois comme la démonstration baveuse de l'absence de dieu. Mais c'est mieux que de se faire souhaiter le cancer comme ça m'est déjà arrivé sur la plage de santa monica.
Pendant qu'on s'étonne de l'horreur des choses, de la réalité et de l'étendue, des extrêmes vacheries de la vie, on ne se fout pas à l'eau, on est encore en vie, on lutte encore. On sourit comme archange d'optimisme, marchant dans le matin cherchant des yeux pour se convaincre encore de la beauté du monde, on pense positif, on regarde le bon côté des choses, on flotte dans l'éternel temporaire.
On peut se conduire aux limites de la raison, projetant dans les limbes des lambeaux de soi-même, on peut plaire et passer plus lentement qu'autrui, on peut jouir heureux, privilégié, gâté, pourri. Il faut chanter, siffler, parler, retarder à jamais, étendre sa pensée, souffrir un peu aussi comme la feuille d'automne roussie, détachée sans un cri.