08 août 2008

Olympitres

C'est parti mon kiki. Depuis déjà quelques mois d'été où ils n'avaient pas grand chose à dire, les médias déjà avaient commencé à distiller l'essence de la future flamme de la grande liesse sportive.
Maintenant ça y est, on est dans l'excelsior jusqu'à la tuque. Le carnaval grandiose de la moelle sportive se déroule en parades semi-militaires et la planète s'esbaudit devant cette mer humaine qui sait si bien apprendre à faire la vague, sans faire de vagues... et c'est dans ce blingbling aux allures festives que chacun des athlètes amateurs aligne son appareil et sa fierté nationale. Et on peut allumer les feux d'artifice, et le tout un chacun va nous abreuver de son expérience extatique d'être et d'avoir été là, car c'est avant tout un grand spectacle, pour ce qui est de l'amateurisme, on repassera, les commandites et les allégeances font qu'être amateur ne veut pas dire ne pas être millionaire, que ce soit par Speedo, Visa, et autres instances.
Le "Tous à Pékin" tire la couverture, et le mal aimé Beijing se cache hors cadre, dans le smog, dans les rouages policiers et la dictature impérialiste, mais cet impérialisme n'est plus le vilain rouge abhorré, c'est devenu l'empire de notre goinfrerie internationale, notre appétit de consommation et le talent de tous les olympitres, porte-drapeaux, et hasbeen de l'épopée du "Je peux pisser plus loin que toi!" font le trottoir et se tapent sur l'épaule, se félicitant d'être de cette fête aux relents connus.
Alors quand tous se donnent la main pourquoi boycotter un si bel événement?
Fermer la télé, annuler le journal et ses rubriques sportives?
Ne pas acheter les vêtements, le logo, les frites olympiques?
Faites ce que vous voulez, ça ne leur rendra pas le Tibet!