Partis hier avant midi et après 1200 km de voiture on est arrivés à Miramichi en début de soirée; passés à travers la vallée de la Matapédia, et des kilomètres de forêt à suivre cette rivière à saumon traversée ça et là de pont couverts, et ensuite d'autres kilomètres de petits chemins parsemés de cimetières baptistes et de petites églises noires et blanches. En suivant la route on arrive parfois au bord du fleuve, il y a des falaises de terre rouge, des débris de coquillages mêlés aux myriades de pierres polies, de petites vagues et le vent partout, persistant et enveloppant.
C'est tellement vaste; les maisons de bardeaux écrus de certaines maisons, battues comme des drapeaux acadiens, fouettés et déchirés par le vent du large parlent du passé et du courage requis pour résister à l'hiver.
Demain la route continue, vers Shédiac, jusqu'à la nouvelles écosse.