30 décembre 2006

2006 s'en va

Toute une année...
Pour plusieurs raisons partiellement évoquées ici, rien d'exhaustif.
J'espère sincèrement que la nouvelle année nous apportera autant d'émotions et de progrès tout en nous évitant les pertes. C'est demander beaucoup en vieillissant, de plus en plus de connaissances, d'amis, de parents rejoignent le domaine des souvenirs.
Encore ce matin, dans le journal... mais je ne vous embêterai pas avec ça.
On passera la fin de l'année au chaud. Merci. Ce n'est pas donné à tous, alors faut apprécier.
So.
Revue de l'année, Saddam is gone, justice moyenne, humanité d'aujourd'hui, rites de lynchage cautionnés. Le départ de James Brown, the father of soul, souvenir de Nouvelles Orléans, juste à le faire jouer, tous les blacks deviennent des amis.

05 décembre 2006

la neige est restée

Je l'attendais. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'avais très envie que l'hiver arrive vraiment, marre de la température de novembre, pluies, cieux gris, qui traînent toute la semaine et vous spleenent la journée comme une chanson de noel des beatles entendue avant la saison.
La neige c'est un peu la lumière de l'hiver, même la nuit, le tapis blanc infini, reflète la lueur de la lune, rivalise d'étoiles, de cristaux. Féerie blanche, balayée par les ombres des arbres endormis.
Assez de lyre, restons calmes.

03 novembre 2006

Lecture et convalescence

Ce qu'il a de bien quand on a été malade c'est la convalescence, temps idéal pour la lecture et les marches au soleil. Achats récents pour me consoler d'être amoché : deux romans, en fait non, un roman : Mémoire de mes putains tristes de Gabriel Garcia Marquez, que je n'ai pas beaucoup lu, en tous cas, après quelques page ça semble très intéressant. Aussi un petit livre de nouvelles de Stefan Zweig : dont la première et principale, Amok, est vraiment excellente, très évocatrice, toute en subtilité et en profondeur, ça ferait un excellent court-métrage, je crois qu'il y a déjà eu deux versions assez anciennes. Je n'ai pas pu résister en voyant la superbe bande dessinée : The Fountain, d'après Darren Aronofsky, dessins Kent Williams, le film réalisé par Aronofsky sortira bientôt, la bande-annonce semble prometteuse.

Automne



Les dernières semaines, avec la réno et la pneumo, pas beaucoup de temps pour écrire, mais au moins prendre le temps de télécharger quelques photos d'automne avant que l'hiver nous tombe dessus.

D'autres ont été ajoutées dans le lien Photos

28 octobre 2006

Under attack


La semaine passée, dans la nuit de samedi, attaqué de plein fouet par un microbe, probablement from "outer space"... ou peut-être pas, et même possiblement un home-micro-organisme caché dans les tapis ou les murs, réveillé de sa torpeur par notre rénovation de la maison. J'avais pourtant passé une bonne soirée, bu du vin, profitant de la fin de semaine, samedi soir quoi... Ai-je abusé d'air frais à la fenêtre, who knows? En tous cas, j'ai été envahi, et quasi terrassé, par ce qui fut diagnostiqué mardi comme une pneumonie... une bonne pneumonie, comme me l'a confirmé ma charmante médecin en me montrant sur les radiographies les ravages qu'avaient entrepris ze microbes sur mon propre organisme dépassé par l'infection. Dimanche, j'étais ko. Je vous passe le détail des coloris de phlegme qui me sont passés par les bronches remplies d'envahisseurs. Lundi je frisais le 101 degrés de fièvre, une douleur irradiante me barrait le bas du dos. Malaaaade! J'ai essayé de lutter, même que mardi je faisais un essai de grattage de plancher, après une heure, en sueur, crachant le sang, je suis revenu à la raison et je suis allé au lit, j'y ai passé deux jours trop faible pour me lever. Moi qui n'ai pas eu de grippe depuis des années, qui n'ait pas vu de médecin depuis 35 ans, qui dort sous la pluie, sur les quais, qui observe les étoiles couché dans la neige. Kaput! Done! Recuit! Ich bin krank, je suis balade, plus de cerveau, plus de jambes. Pas faim, à peine le minimum de manger mou pimenté d'advil, une cure d'amaigrissement super efficace, à faire rêver les anorexiques... Si les antibiotiques n'existaient pas, je serais plus là. Ma fidèles compagne, ma famille, en renfort, en comités secrets;o), 911? hosto? clinique? Comme un zombie je me suis laissé mener à la clinique, masqué dès l'inscription, pour ne pas contaminer le petit groupe matinal qui attendait dès l'ouverture des portes, on me laissait toute la place, quand je toussais tout le monde se tassait d'une place. Je faisais le vide autour de moi. J'étais calamiteux.
J'espère pouvoir vous montrer mes propres radios, fort évocatrices. J'ai eu le temps de délirer en masse et même d'avoir l'idée d'un projet sur les prédateurs, ça viendra. Après deux jours de médicaments je me suis retrouvé, juste assez pour mesurer à quel point j'étais perdu. Alors je ne vous la souhaite pas. Et hier, j'ai regardé le dvd d'Ultraviolet avec un nouvel oeil. Je ferai plus attention, promis maman.

17 octobre 2006

Sinon, y'a encore le feu...

Il y a des éléments qui révèlent plus difficilement leur consistence, comme l'air, difficile à saisir sans support, le feu par contre est toujours spectaculaire et se laisse parfois découvrir sous un jour nouveau, organique, presque liquide...

Sinon quoi?

Les gens épousent encore le soleil,
Sans qu'on s'y attende, l'été tirait à sa fin...
Bientôt nous allons vivre dans un monde presque sans lumière, novembre nous plongera dans les longues soirées noires et froides.

Action time

Comme je disais l'action n'a pas manqué ces derniers mois, même le jour de l'anniversaire de Michel, les événements se sont précipités, un boeuf s'est évadé et est allé paître sur le terrain, pas de panique, la SQ était là comme un seul homme prête à se faire encorner :
La bête pressentant son triste destin aurait tenté de quitter son éleveur.

in a rush

Pas le temps d'écrire, mon dernier commentaire s'est perdu dans le cyberespace... Le titre était "Les fleurs de la pluie" ça parlait des champignons, ils sont particulièrement nombreux cette année. Je retrouverai peut-être...
En tous cas ce n'est pas le manque d'activités qui fait que je n'ai rien ajouté à mon blog, au contraire... pas arrêté depuis un mois, mariage, déménagement, rénos, le rush. Je vous mettrai au parfum très bientôt.
En plus j'ai plein de nouvelles photos, faut juste les mettre en ligne.
Sinon quoi... je suis allé au "Adapt" de cgchannel, intéressant pour la première tenue de ce genre d'événement, un contenu mettons... aéré, pour deux jours de master class au coût de presque $500. pour le 3D track, (sans documentation, avec sandwich et un chip au lunch) quand ce n'est pas la corpo qui casque, ça fait assez cher de la conférence... les premières, le matin était très bonnes mais la qualité était inégale au cours des deux journées. J'avais envie d'entendre Meats Mier, j'aurais préféré l'entendre parler de sa création de personnages plutôt que de sa technique pour tracker un espace et y insérer ses sculptures virtuelles... L'an prochain j'y repenserai à deux fois avant de m'inscrire, il y a tellement de matériel proposé dans ce domaine.

15 septembre 2006

casa blanca

L'odeur du casablanca remplit la pièce; l'espace automnal n'est jamais inodore, odeur de terre, de fleurs, de vie.

14 septembre 2006

Sérénité

On apprend tous les jours, lorsqu'on est chanceux. Ça fait d'autant plus plaisir d'être lu, lorsqu'on apprend et qu'on est stimulé à continuer. J'ai reçu récemment des commentaires concernant une entrée dans mon blogue où j'écrivais naivement : "le serin est tombé" malgré le côté poétique et imagé, c'est une grosse coquille, car après recherches, le mot exact, et non un québécisme comme je le pensais est plutôt "serein" du latin serenus... Ahhh la langue française. Après cinq ans de latin au collège j'aurais du déduire ça moi même, le père Morin, notre érudit professeur au collège Notre-Dame, doit se retourner dans sa tombe.
Ça m'apprendra, à mieux chercher... Avec sérénité... Certaines réponses ne viennent que le soir.

29 août 2006

Hey Zimmy!

Just downloadé Modern Times, le dernier de Bobby D, the zimmy man, je n'ai pas encore tout écouté, mais je reconnais la même voix nasillarde, le même tempo, la même lenteur attentive. Je ne regrette pas l'achat, mon premier sur iTunes auquel je reproche encore un manque de précision locale un prosélitisme tout américain. Mais bon... j'ai cédé à l'appel de Bob Dylan. Blood in my eyes for You, Love Sick viennent avec l'achat du dernier cd et je les aime encore plus car je les connais et j'espère aimer autant les nouvelles tounes.Irais-je voir le show à Montréal. We'll see.

26 août 2006

aahh la nature

Je suis resté très étonné de cette image, ce papillon appelé hummingbird hawk moth (Macroglossum stellatarum) pousse l'imitation très loin, au point ou Darwin, la sélection naturelle, l'évolution des espèces semblent relever du miracle, car comment une espèce peut-elle évaluer, lentement, à travers une multitude de reproductions et de cycles vers une si parfaite imitation? Et au fond quel avantage ce papillon recherche-t-il à travers ce mimétisme? Les colibris sont ils moins souvent victimes des prédateurs? Ont-ils un accès privilégié à certaines espèces de fleurs? Mystère...

Don't worry, be Happy!

Hier, je ne sais pas ce qui m'a pris, ces trucs de sacré et de lieux de puissance me sont tombés je ne sais d'où... ça m'arrive parfois de divaguer là dessus...
Je veux un theremin et je vais en acheter un bientôt;o)...

25 août 2006

Hiéron

Lieu sacré, lieu de puissance. Comment en créer de nouveaux ? Comment concentrer les forces et énergies ?
Formes, géométries, rituels et tellurisme.
Comment nos ancêtres ont-ils reconnu les lieux empreints de force et de signification?
Comment faire naître un nouveau téménos? Comment précipiter les vibrations avec les intentions?
Est-ce que ce n'est pas la fonction des arts de concentrer les forces vibratoires, sonores, visuelles, pour permettre la création de portes vers les régions profondes de notre âme et de notre existence, seuls lieux de dépassement de notre dimension humaine et temporaire? Frappez les tambours, tracez les lignes! Établissez les limites, les pistes et les lieux. Célébrez les morts, les espoirs et les traces, les poèmes sacrés, les rites, chants de gorges, cris de feu, ultimes projection de ceux qui passent et laissent derrière eux, une échelle de Jacob pour remonter aux cieux.
L'homme est un lien entre l'humain et le surhumain, un pont sur l'abîme" F. Nietzsche

11 août 2006

10 août 2006

Don't come knocking

Combien de chants d'oiseaux, combien de cris de loups.
Combien de souvenirs, de moments. "You're a double coward Howard!", un cadeau de Wim Wenders; comment accoucher d'un tel instant. Comment, être détaché, extrait, retiré ? Peut-on laisser traîner des traces de musique et prolonger pour d'autres la chanson du temps?
En éclairant la tête de Tim Roth..., Jessica Lange, viellie, mais encore allumée, Sam Shepard.
Comme Paris Texas ? jeunesse, délire, c'était hier, comment les aligner? Aujourd'hui. Reparti, du même instant, étiré, vers ce moment dont les absents auraient été enchantés.
Cinéma.

pleine lune d'août

Avez vous vu la pleine lune du mois d'août? Gonflée comme une outre, pâle et ambrée comme un souvenir caché derrière des souvenirs atomiques.
Avez vous vu les nuages, immenses choux-fleurs blancs, blottis derrière les édifices, défiant la nature, la pensée, les attentes. Renouvelant encore la réalité des choses en blanc de neige, de titanium, de plomb. Émerveillant le plus blasé des êtres, le plus fatigué des errants, il saura encore les reconnaître, pourtant les foules passent sans remarquer, et les aveugles conduisent leur voiture et s'arrêtent aux lumières. Souriez sans attendre, le moment passera vite, les éclairs de conscience seront vite évanouis, les instants se succèdent et au bout d'une vie on se souvient à peine, d'une soirée par mois, d'une seconde par année, mais en fermant les yeux ou en les ouvrant à peine, des phosphènes irisés représentent la vie, et on s'endort, ou s'éveille, heureux de ne pas être parti.

05 août 2006

connerie et co.

conneries
Cher Monsieur,
votre position, ou votre aplatventrisme, dans la crise palestino-israélienne ne me satisfait pas du tout.
Votre position ne correspond en rien aux attentes de la plupart des québécois et des canadiens, et surement pas à la mienne...
Les terroristes, peu importe leur provenance, leurs croyances religieuses ou politiques, sont les assassins d'enfants, de civils, et de toutes les personnes non-belliqueuses lésées et tuées comme dommages collatéraux. L'implication du Canada dans toute entreprise autre que la défense des démunis et des exploités m'offusque. Je refuse de partager le sang que vous avez sur les mains par collaboration avec les corporations, les sectes, religions, les regroupements, qui fomentent pour le profit et profitent impunément de meurtres d'innnocents. À qui profitent ces crimes? Aux marchands d'armes, de canons, de paranoia. Le crime ne justifie pas le crime.
J'ai honte pour vous et vos pairs et je prie pour la paix, le respect des droits humains, et la justice véritable.
Vous avez trahi ma confiance, et si la démocratie et la justice existent, oh utopie! Vous ne serez pas au pouvoir longtemps.
À bon entendeur. Salut!

25 juillet 2006

Ron Mueck

Il y a longtemps, j'avais été très impressionné par les oeuvres de Mark Prent, maintenant Ron Mueck a placé la barre très haute, comme le montre ce lien vers une exposition en urss

22 juillet 2006

web TV gratuite et "open source"

Democracy

EyeBeam et OpenLab

Chat anonyme et sécure...

Merci encore Boing Boing...

Dangerous Times

Malgré et parfois peut-être à cause des progrès de la science et de la technologie, nous vivons une époque terrifiante. Plutôt que de progresser, en nous dotant de valeurs et de lois garantissant la paix, l'harmonie et le respect des droits de tous les humains, nous acceptons que ces valeurs d'intégrité et d'humanisme soient transgressées au profit des plus puissants et des plus riches. En ce sens, nous n'avons pas beaucoup évolué.
Tant que nous permettrons que des civils innocents soient opprimés, torturés, tués comme dommage collatéraux d'une quelconque idéologie ou de la protection d'une pseudo-démocratie, nous serons à la merci des corporations n'ayant pour seule morale que le profit, de leurs serfs et de certains fous dangereux qui régissent la planète pour le profit du plus petit nombre en comptant sur notre apathie. Malgré toutes les propagandes, tous les lavages de cerveaux et influences diverses, tant que nous permettrons et accepterons que quelque part dans le monde, un enfant puisse être tué pour permettre la continuation de l'économie, d'une quelconque idéologie ou religion, nous ne serons pas plus avancé qu'au moyen-âge. Et c'est ce que nous faisons à tous les jours, moi le premier. Par notre consentement manufacturé à la machine, par notre inconscience et notre ignorance, nous acceptons tacitement l'ordre établi; tant que nous ne sommes pas directement touchés, blessés, estropiés nous demeurons blottis dans notre confort et la peur, espérant continuer notre petit bonhomme de chemin. Mais les masses lésées depuis des générations ne peuvent plus tolérer notre indécence et le reflux de leur exaspération finit pas nous remonter à la face. Alors, nous devenons tous victimes de cette pauvre qualité de vie, de cette triste réalité, alors que nous pourrions la dépasser et améliorer le sort de tous, en changeant réellement les valeurs et les lois. Utopie quand tu nous tiens...

13 juillet 2006

dans la vie

Dans la vie tout nous est compté. Un certain nombre de jours,
d'heures, de minutes pour faire et consommer tout ce que la vie a à
nous offrir. Après, tout est dit, on a beau revenir, retenter,
réessayer, si le terme est dépassé rien ne saura y faire.

12 juillet 2006

À l'atelier

Deuxième jour à l'atelier, il fait chaud et humide, même dans les laurentides.
Je n'ai même pas encore imprimé; depuis deux jours je gratte et je vernis, aujourd'hui, les plaques vont à l'acide. Demain j'essaierai de faire quelques monotypes pour me remettre en contact avec la presse.


Un croquis pour une linogravure, il faut que je creuse toutes les parties blanches pour pouvoir encrer au rouleau.

10 juillet 2006

encore plus de contraste




Le matin, s'éveiller au chant des oiseaux, les bruants n'arrivent pas à couvrir les chicanes des geais bleus, les colibris se poursuivent autour des fleurs, on flotte entre le sommeil et l'odeur de la rosée.
La journée, bicyclette ou hamac ? Deep thought...
L'après midi, vin blanc ou rosé ?
Le soir, observer les étoiles après souper, poursuite de lucioles et observation d'écrevisses. La nuit, un renard, (peut-être) glapit quatre fois.
Rien à dire, hors du monde.

summertime and living is easy



Juillet, campagne, nature, paisible, bonheur simple, contraste avec ville, bruit, missiles TaepoDong 2, finale de soccer, la démesure des échanges israélo-palestiniens.

28 juin 2006

Rêves

Faire que je puisse me souvenir de mes rêves, d'où ils viennent et où ils vont.

27 juin 2006

Information et pronétariat

Dans notre société, on a de plus en plus l'impression de se faire charrier. On dirait qu'un ordre grassement établi, nous farcit le crâne au profit des mieux nantis et des enfoirés de tout acabit, ils nous mènent par le bout du nez en nous faisant peur, en nous répétant les mêmes inepties, les mêmes rengaines. Mais on a de moins en moins confiance; leurs agents, les média de masse, nous présentent cette réalité déformée au détriment des vraies nouvelles de notre réalité et de nos intérêts réels. À contre courant, certaines tendances se dessinent, certains outils nous responsabilisent et nous équippent pour une vision plus adéquate de notre monde et une collaboration effective et constructive. C'est ce que j'ai trouvé en écoutant Joël de Rosnay présenter son livre et le site qui le transmet gratuitement grâce à une licence "creative commons". Je vous invite à visiter le site "pronetariat" et à lire le livre de Joël de Rosnay : La Révolte du Pronétariat, à me dire ce que vous en pensez et à me transmettre des informations qui vont dans le même sens.

26 juin 2006

Solstice

C'est le plein coeur de l'été. Foisonnant, luxuriant, onirique, unique. Ces moments d'été définissent la vie de chacun. Ce sont les pages indélébiles qui restent dans le livre d'une existence.
Le chant des grillons, des grenouilles, les lucioles qui traversent la nuit, les étoiles tracent leur chemin immuable.

Aaaah la natoure!


C'est ça je deviens bestiolophiliaque maintenant, for the birds... pour les plantes, les larves, les insectes, les têtards. En fait, j'ai toujours été fasciné, Fabre de surface, Marie-Victorin des bords de mer, des sous-bois, des lacs et de leurs environs, à quatre pattes, sous les pierres, dans les flaques, à la loupe, ça ne s'améliore pas. Qui aime bien châtie bien. Surtout en ce moment que ça grouille de partout, que ça grimpe, ça nous boufferait entier si ça pouvait, côté cannibale, j'ai ma revanche, je parle surtout des moustiques, mouches noires, brulôts, mouches à chevreuil et leurs ami(e)s :
En contre-offensive, l'invention la plus jouissive de l'heure c'est la tapette électrique, (en fait c'est plutôt une raquette électrique, faut faire attention, parade de la fierté gaie oblige;o), quoi de plus satisfaisant, après des années de mois d'été à se faire poursuivre et harceler par ces bimoteurs à tête chercheuse que de les stopper en plein tournoiement hystérique, de les smasher sur la grille de la tapette électrifiée, ça fait un petit clac (merci les deux batteries AA) c'est pas un jouet, c'est écrit sur le paquet, on récite un petit mantra et on peut continuer à pêcher jusqu'à la prochaine.

Papillons

L'Amiral blanc (Basilarchia arthemis arthemis), famille des Nymphalides


Le Tigré du Canada, papilio canadensis, famille de Papilionae (grands porte-queue), 14 espèces :

kalmias et ancolies

Kalmia microphylla occidentalis, fut nommé ainsi en l'honneur du botaniste suédois Peter Kalm, il paraît que c'est vénéneux :


Aquilegia Vulgaris, "Crimson Star" :










23 juin 2006

pour Jacques

«Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple»
Jacques Prévert

20 juin 2006

De retour à Montréal les Bains


Finalement, pas eu beaucoup de temps à Banff pour commenter le séjour, juste dire que c'est pur et propre, malgré quelques détritus laissés dans les bois, traces humaines toujours surprenantes dans un pareil sanctuaire naturel. Un peu pris goût à la dodge caravan blanche dont j'ai hérité au "national" de l'aéroport, ainsi qu'au "cruise control" et à la conduite pépère qui vont de pair. Souvenirs, souvenirs: le regard d'un porc-épic grignotant la peinture d'un abri pour affiche; le principal "photo material", les spermophiles de Banff, non, ce ne sont pas des maniaques sexuels, mais des écureuils terrestres peu farouches; le turquoise des lacs et des rivières laisse un petit coin bleu dans le cerveau; un ours noir traverse le lac Johnson à la nage, les touristes deviennent pas mal plus craintifs; les gens qui se saluent dans les sentiers: Hi, hi, hello... how are you? bonjour. Dans un détour de la piste, ma participation, à l'improviste, aux commentaires épiques d'un touriste québécois surplombant ses acolytes, en pleine vidéo-vacance: "Et ici on voit le lac Louise, et voilà le sentier qu'on va monter, et voilà Robert, Ginette et Andrée, et les épinettes..." moi j'ai ajouté: " et les corneilles..." Ils venaient de Chicoutimi. Quoi d'autre... le mont Norquay, monté presque tout en haut, quelle vue... j'ai serré un énorme pin, noueux, penché, arquebouté, depuis des siècles contre les vents, peut-être la réincarnation d'un vieil indien qui résiste encore, je l'imagine, l'hiver, il doit faire frais là haut.

Back in Mtl.
Après quelques jours à l'air frais des montagnes, le contraste avec Banff est assez humide: dès la sortie de l'aéroport, la course en taxi (le festival de la F1 approche, c'est le cas de le dire...), ça doit être un choc pour l'étranger en visite, on roule ici, pas de limite de vitesse, pas de pitié pour les piétons. Enlevez-vous ou finissez écrapoutis. Montréal sent l'alligator de Floride, on nage dans la foule comme des lamantins en basquettes. Drôle d'été ici à date, le ciel est gris, le fleuve est surement d'un autre vert que le lac Louise, mettre la clim ou suer jusqu'à l'hiver, voilà la question.
En attendant voilà quelques souvenirs banfistes: paysages, picas et co.

C'est ça un pica:

14 juin 2006

Banff, les wapitis, les pies et les pics

Quand on débarque à Calgary, avant d'arriver aux carrousels des bagages, une vieille dame portant chapeau de cowboy nous souhaite : "Welcome to Calgary" avec conviction, ensuite on attend. Sur la plate-forme qui surplombe les convoyeurs, il y a une installation : un mannequin assez rudimentaire, moderne?, au dessus duquel une pancarte dit: Arrivals 2006, juste à côté, big contraste, une charriotte en bois, avec un sac de café, des victuailles, des machins, au dessus, quelque chose comme : Kart arrival, 1800tranquille... illustre avec emphase l'arrivée des pionniers.
Ensuite, direction Banff, la route commence par de longues plaines verdoyantes, qui cèdent le pas au début des majestueuses rocheuses, et on arrive, tranquillement, (la limite de 110 est scrupuleusement respectée) aux Rocheuses, puis à la ville de Banff, étendue paresseusement au creux des montagnes aux pics enneigés. Surprise! la présence francophone est audible, à l'entrée du parc, on est reçu en français, dans les restaurants, plein de québécois venus travailler un été sont restés hypnotisés par la beauté des montagnes.

C'est vrai que c'est beau. Les japonais aussi aiment, ils débarquent par autobus entiers et se photographient en rafale. Dans les bois il y a des wapitis, et aussi des pies aux ailes bleutées. La Bow River coule en cascades d'un gris vert signe de la fonte des glaciers.

Les montagnes sont enfaîtées de nuages et ça sent l'épinette. Plus de détails demain, on va au Lac Louise.

award et companie


Avant de partir pour Banff, je m'étais bien promis de terminer ce projet, fait très rapidement, mais quand même réfléchi (un peu...), c'est une proposition d'une statuette, de type "award" pour les arts et les affaires, qui serait réalisée par prototypage rapide, moulée, et ensuite coulée en douze copie. On verra bien. J'aurais aimé avoir le temps de la travailler beaucoup plus, les textures (quasi inexistantes) et la modélisation aurait pu être bien mieux, mais il fallait faire vite.

26 mai 2006

Métamorphose



Quel excellent sujet et thème pour une exposition.
Où chercher pour trouver semblable authenticité?
Sur les trottoirs de la ville peut-être?
Où on les croisera, sans les voir?
Importés dans nos cités, comme les sédiments mythiques de siècles oubliés. Méta-Pygmés, méta-autochtones, sauvages morphinés, viennent renifler avec nous l'essence de la « civilisation » qu'on leur a apporté.
Leurs artistes gardent pour leurs enfants, dans la serpentine sculptée, les rites et les savoirs depuis longtemps cachés.


Artistes, chamans, simples thaumaturges des pays de glace, dont les frères oubliés, passent et fondent sur le bitume des villes, fragiles, évanescents, disparaissant, nikés, cokés, sujets de recherche pour yahoos, googlers, freaks à l'avenir volé, exemplaires du zoo-termitière de nos villes; vestiges dépassés, laissés pour contes d'un futur aux valeurs monétaires.
Sur fond de Chants de gorges serrées, polyphonies de communications gutturales et ravalées.
Face à l'olympisme de la modernité, que peuvent-ils faire ?

Métamorphoses oser.

Sculpture de Thomassie Echalook,

19 mai 2006

Sur la montagne ce matin, un renard mouillé

À la recherche de champignons, comme c'est la saison et qu'il pleut depuis une semaine.
Je n'ai rien trouvé. Par contre à un certain moment, une quinzaine de corneilles se sont mises à croasser, gros énervement dans le groupe, je regarde et je vois maître renard qui se promène bien tranquillement, pas tellement craintif de me voir là lui courir après pour arriver à le photographier, il est parti au petit trot en me regardant du coin de l'oeil.
Il y a des endroits, presque au sommet, entre les deux cimetières, on se penserait en pleine campagne.

08 mai 2006

I am a camera

Je suis allé porter une impression numérique de l'image précédente à encadrer ce matin; elle sera exposée au Centre d'exposition de Val David jusqu'au 11 juin.
L'impression numérique a été faite sur papier Arches et imprimante Epson 9600 chez Boréalis, l'image fait 15" x 22" à 300dpi. L'encadrement rapide (portée aujourd'hui, prête demain à 10:00) a été fait chez Encadrex à Montréal.
Mon intérêt pour la phographie grandit depuis que j'ai changé de caméra, ma nouvelle rebel xt m'offre des possibilités que j'avais oubliées depuis ma première caméra 35mm reflex, une Praktica, très bas de gamme, qui m'avait quand même permis quelques bonnes photos noir et blanc. Ensuite j'ai eu plusieurs caméras numériques cheapo (Canon Elph, Sony 3mp, puis 5mp). Maintenant j'aimerais bien mettre la main sur une 4 x 5...
En fouillant un peu, je suis tombé sur la merveilleuse Tachihara qui en plus d'être belle : fabriquée à la main en bois de cerisier dans la province de Hidaka, Japon, est aussi beaucoup moins coûteuse (700.USD) qu'une Hasselblad, qui en passant produit la H2D39, la première caméra de 39mp!!!(vous en voulez une? 26k USD...), ou d'autres caméras de ce type.

04 mai 2006

infogravure


Une image de printemps; finalement, il faudra bien qu'il arrive; même à tâtons, même avec les journées de pluie et de froid de la semaine passée, il se fait attendre, peut-être pour mieux nous surprendre. Ce matin, la montagne bourgeonnait à pleines branches. J'aurais voulu enregistrer l'odeur de tout ce fourmillement; par instants, on pourrait presqu'entendre les feuilles se déplier en choeur, mais il n'existe rien, à ce que je sache, pour faire un snapshot olfactif de cet événement. À quand le cellulaire avec transmission d'odeur?
La télé en odorama? Internet Wif-HiFi? Les logiciels de montage d'odeurs non-linéaire? Le mapping de parfum sur géométrie variable?
On ne retiendra pas notre souffle.

22 avril 2006

eau de nuit

stop

samedi gris

Fin de semaine verdissante mais grise. De ma fenêtre sur le mont Royal j'observe les marcheurs qui escaladent le grand escalier qui monte jusqu'au chalet: des petits points colorés qui s'arrêtent pour respirer. Je cherche aussi les vautours urubus qui survolent la ville et tournoient à la recherche de leur pitance.

10 avril 2006

Compression

J'ai parfois l'impression qu'on pourrait gagner beaucoup de temps et ramener toute existence, aussi remplie soit-elle, à une courte séquence d'événements vraiment importants, le tout durerait un mois ou moins. Quelques aubes on deviendrait conscient, le temps de perdre ses dents de bébé et l'enfance serait vite terminée, on devient adulte dès la première fin de semaine. On a lu ses classiques et on connaît l'amour après quelques brèves rencontres, on fait quelques voyages, on finit ses études, on perd ses grand-parents; la deuxième semaine on a quelques enfants, un vrai mal de dent ou une méchante grippe, un accident de voiture, une épiphanie en voyant la mer encore une fois, ou en prenant l'avion une nuit de pleine lune. À la fin de la deuxième semaine on est au milieu de sa vie, mature, aguerri, bientôt grand-père? On a pris cinquante livres, des cheveux blancs, une solide expérience, on comprend que les deux prochaines semaines, ce ne sera pas de la tarte, on n'a pas assez investi dans son fond de pension, on a un début d'arthrite, des poils aux oreilles. Qu'avons nous retenu? Qu'aurons nous compris, appporté?
Me vient en tête cet haïku de Issa:
"Rosée que ce monde-ci,
Rosée que ce monde,
Oui, sans doute. Et pourtant."

09 avril 2006

20:22

Elle est partie hier soir. À bout de souffle. Tout s'est immobilisé.
Ensuite, seulement, s'étiolant tout doucement, avec toute la chaleur, toute l'énergie qui part on ne sait où, la flamme s'est éteinte, elle est disparue.
Un peu plus tard son front devient une pierre polie et froide.
Il n'y a plus de souffrance.

07 avril 2006

Fins d'Hiver

Ce n'est pas tout à fait le printemps, plus tout à fait l'hiver. On ne sait plus.
Si ça commence, si ça finit. On ne sait pas.
Quand on retourne où on est né, on retrouve plein de vieux trucs. Pour moi, ce sont des paquets de papiers, de vieux livres, de dessins, des notes et des souvenirs d'école, des peintures sur soie de mes débuts.


Aussi des odeurs, des points de vue, des endroits, des images.
J'ai toujours connu cette aquarelle de Marc Aurèle Fortin, depuis que je sais voir, elle trône au salon, j'y ai un peu découvert la peinture.

On peut peut-être même trouver un lien avec certaines de mes images, comme cette vieille toile qui ramassait la poussière du sous-sol.

04 avril 2006

au delà de la vie ordinaire, soeur Morphée

Après le choc, pourtant très prévisible, l'inévitable chute, de l'être humain aimé, tôt ou tard, au bout de son existence, au bout de ses cycles, the end of the loop ? Non. Impermanence. Toujours. Et, l'imprévisible, toujours.
Aussi, après l'appréhension de la douleur, la peur de la déchéance, l'angoisse de la perte, apparaît, la chaleur de l'affection, la chance de franchir les barrières, de toucher l'intangible. Le calme. Et malgré la tempête, au coeur de la tempête, la paix.
Le cri du cardinal, ce matin. Le temps est arrêté.

30 mars 2006

Si vous m'avez déjà trouvé déprimant à lire, ne lisez pas ceci

Il y a un moment dans la vie, où elle vous reprend tout ce qu'elle vous avait donné. On pourrait croire pendant ces longs instants, que la vie se venge. On pourrait même penser que comme un dieu cruel et plus sadique qu'un enfant méchant, aussi stupide qu'un homme saoul et violent, elle frappe aveuglément et torture notre chair, dans un dessein aussi obscur que vide.
En voyant le sang noir voyager péniblement à la surface de la main squelettique de ma mère, ses bras amaigris, sa chair usée et blessée, ses beaux yeux bleus, grisés d'abîme et de souffrance, sa poitrine bleuie par la douleur de respirer, je contemple la fin dernière de toute une existence, exemplaire et sacrifiée, et le monde me semble beau mais absurde et terriblement cruel. Parce que ce matin, même si elle souffre, peine à respirer, et ne parvient pas à avaler l'eau de l'éponge que je porte à ses lèvres séchées, l'air est frais, les oiseaux chantent et volent dans le ciel pur du printemps qui s'en vient comme le show must go on. Je serre les dents et je voudrais me venger de ce dieu masochiste qui nous a fait mortels et souffrants pour peupler son ennui, mais il est déjà mort ou salement endormi.

13 mars 2006

just an evolution game

Le domaine du jeu est vaste, peuplé de vilains monstres souvent ridicules et dotés de comportements asociaux, voisin des psychopathes de Doom et de Quake. Loin des turbulences maniaques, des courses et des combats, existe un monde différent, bati sur des règles simples mais efficaces. Des milliers d'usagers l'habitent et l'inspirent, c'est le monde des Sims, ce monde s'est créé par les règles de Will Wright, le thaumaturge, le créateur, certainement un des conférenciers les plus allumés que j'ai eu la chance d'entendre, grâce à ce cerveau en constante ébullition il nous est donné un nouveau monde: Spore

28 février 2006

Différences

"Dans Les Enfants du Paradis, les effets spéciaux, c'était Prévert" Jean Claude Brialy à Tout le Monde en Parle.

22 février 2006

erreurs de rendu

 

Il y a parfois des erreurs intéressantes.

HA

Hier j'ai reçu le message très triste d'une amie m'annonçant le décès de Gordon Sheppard, écrivain, photographe, cinéaste, auteur de Mr. Plum, et voisin du quartier Golden Square Mile où je vis depuis plus de quinze ans. J'ai habité une de ses maisons de la rue Peel pendant quelques années, on avait un arrangement, je décapais les boiseries pour payer une partie du loyer. Il était maniaque de la "patine", il fallait enlever toute la peinture sans endommager la surface du bois; un travail de moine; il voulait retaper ses deux maisons entièrement, leur redonner toute leur noblesse d'autrefois. J'ai toujours apprécié son attitude polie et ouverte. J'ai appris à le connaître mieux en voyant ses superbes photos, en visitant son laboratoire photo, c'est la première personne que je rencontrais qui était aussi née un 9 avril, il y avait déjà longtemps que je ne le croisais plus sur le pas de sa porte en remontant la rue, j'ai toujours voulu voir son film Eliza's Horoscope, il faudra bien que je le trouve, à la cinémathèque peut-être; je ne sais pas si je me taperais sa dernière brique: HA, qui semble très ardue, mais je réalise que c'est souvent quand quelqu'un s'en va qu'on peut évaluer sa présence.

Des fois

Des fois il faut se battre. Des fois y faut vraiment jouer sa carte. Des fois les larmes coulent mais on ne rit pas. On pense à ce qui suit. On pense à ses amis. Partis.

Si tu t'en vas, si tu t'en vas...un jour nous parlerons.

Et tu m'oublieras...

À l'annonce d'un décès, nous parlons d'amour comme autrefois.

16 février 2006

Blasé

On pense qu'on a tout vu. On voudrait nous en montrer plus. Si vous cherchez vous en trouverez encore, des dizaines de photos, des centaines de liens.
De quoi vous donner honte d'être humain.

Repaire

Il y a de ces jours ici, en février, où on ferait marmotte et on irait se coucher pour quelques semaines.
Tout ce que j'entends d'ici, c'est le vent qui tente de rentrer par toutes les fentes possibles, le bruit des voitures qui peinent à monter la rue enneigée, le ciel qui est gris depuis trois jours, oui, je l'entends lui aussi, c'est ça; si j'aimais le subway  (il y en a un dans l'édifice...) et les olympiques je pourrais rester ici jusqu'au printemps sans sortir.
Malgré tout, plein de choses passionantes, je tombe par hasard sur cet article du O'Reilly.net sur le Web 2.0, un buzzword, c'est sur, mais aussi de nouveaux concepts et patterns de design et de commerce qui s'imposent de plus en plus.
Le web évolue et se transforme, de nouveaux outils de communication remplacent les anciens mais on continue à patauger, les formats, les protocoles, les codecs... résultat des opérations, maintenant il faut faire quatre appels et trois courriels pour rejoindre quelqu'un.
Malgré tout ça, de beaux et presque nouveaux bidules se pointent, j'utilise Skype ces temps ci et je continue à trouver que les wikis, le podcasting, le vlogging et les téléphones de troisième génération sont des outils fantastiques et très prometteurs qui nous transformeront aussi en retour.

14 février 2006

repères


Si il y a quelque chose qui m'est difficile en gravure c'est la question des repères, autrement dit comment intervenir avec plusieurs plaques ou impressions qui se superposent et se complètent parfaitement. Le renversement du dessin à l'impression est aussi une des contraintes inhérentes à cette technique.
La combinaison du numérique avec le traditionnel (la presse) comporte les mêmes difficultés, des différences minimes dans la prise du papier par les imprimantes et le positionnement du papier sur les gabarits de la presse limitent la précision, le salissage du papier de type Arches ou BFK Rives est fréquent, bref c'est pas de la tarte.
Je dois aussi poursuivre des tests sur les paramètres d'impression sur papier mat, d'après ce que je vois une sursaturation des couleurs donnent de meilleurs résultats.

13 février 2006

Collemboles et insectes des neiges

Il y a quelques semaines déjà, j'avais remarqué avec surprise la présence d'une espèce intrigante d'insectes découverts en activité sur la neige à une température approchant le point de congélation. Voici un lien vers un clip de la bête en question.
Récemment et dans le même ordre d'idée Pierre nous faisait remarquer que la neige était poivrée de noir près de la maison. En s'approchant on se rend compte que ce n'est pas du poivre, ni des brindilles ou poussières, mais bien de petits insectes qui sautent comme des "puces de neige", d'ailleurs un de leurs noms usuels.
De retour à Montréal je recois un courriel de Maurice qui, de son côté, avait fait ses recherches et trouvailles: ce sont des collemboles! Ah...c'est beau la science.

Poursuivant ce fil je tombe sur un tout petit article dans la presse de samedi dernier.
L'article établit des liens d'influences subtiles entre un parasite du chat, qui tend à rendre les rats "suicidaires", mais qui transmis à l'homme semble altérer le comportement, rendant les femmes plus "kitten' et les hommes plus "matous", il peut causer différentes maladies et représente un danger particulier pour les femmes enceintes. Le parasite en question, un protozoaire, le "toxoplasme gondii" infecte semble-t-il une large proportion de la population (70%) française et mondiale dans des proportions similaires. Ça me fait penser aux symbiotes de Star Trek ou à d'autres types de dépendances et relations symbiotiques qui donnent froid dans le dos.

26 janvier 2006

Infogravure



Ça fait déjà quelques mois que je me suis remis à la gravure; plus d'un an si j'y repense bien. Hier c'était la première fois que j'imprimais sur la grande presse de l'atelier. Petit rituel que je raconterai.
Premières épreuves d'états pour une demie douzaine de plaques dont l'image ci jointe.

16 janvier 2006

Janvier chaud, janvier froid

Pour mettre un peu de couleur, un nouveau beta:




Vendredi c'était le printemps à Montréal, soleil, temps doux; illusion éphémère, comme un hoquet dans l'hiver. Samedi après midi l'hiver il est revenu, on aurait pu entendre le mercure tomber et faire un petit bruit sec, et c'est passé de 6 degrés Celsius à -12 en début de soirée, la pluie s'est solidifiée en plein vol, le vent s'est mis de la partie et a étêté quelques épinettes près de la maison, bien d'autres sont tombées dans la forêt sans que personne ne les entende. Le lendemain, les bois étaient jonchés de branches et de brindilles, la neige gelée en croute crissait sous les raquettes, on aurait pu marcher dans la piste en souliers tellement la neige avait été tapée par la pluie et le gel. La glace a repris ses droits.

05 janvier 2006

Citations et reportage

J'aime bien les proverbes, peut-être parce que ma mère m'a élevé à coup de: Qui remet à demain, trouve malheur en chemin", "Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute.""Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage."

J'ai bien aimé celui que le réalisateur Wong Kar Wai, président du prochain festival de Cannes a cité dans son introduction: "Chaque ville, possède son langage. À Cannes c'est celui des rêves. Il est très difficile de juger un rêve, plus encore de le comparer à un autre. Il existe un vieux proverbe chinois qui dit" On ne peut jamais prédire d'où vient le vent, mais on devrait toujours laisser ouvertes ses fenêtres." J'aime le vent des rêves et les fenêtres ouvertes.

Douzième étage; un pigeon est venu se poser sur la balustrade de notre balcon. Ses plumes bien ébourriffées pour se réchauffer un peu, posé sur la neige fraîche qui tombe encore autour de lui, il observe les alentours, me jetant de temps en temps un regard furtif mais inquisiteur. Me demande-t-il du pain? Si je me lève il s'envolera surement?
Je vais essayer, et je reviens vous écrire le résultat. Palpitant reportage, non?

Je me suis levé. Il n'est pas parti; seulement redressé sur ses pattes, prêt à toute éventualité.
Je suis allé chercher quelque chose à lui donner. Pas de pain. J'ai trouvé des graines de sésame, pris une poignée. Revenu près de la porte, il était encore là, penché vers le vide, préparant son départ. J'ai jeté les graines vers lui. Il est resté là. Refermé la porte. Encore là. Il m'a regardé, incrédule, a tourné la tête dans tous les sens, comme font les pigeons; j'ai vu que son oeil était rouge, et ses pattes aussi. Il est descendu sur la galerie. Je ne le vois plus. Il doit manger.
Si il remonte sur la balustrade, si je peux, je prendrai une photo.
Voilà:


Et hop!

04 janvier 2006

Candide

Foutre!
Bonjour conscience.
Je n'arrive pas à être tout à fait celui que je voudrais être.
Beau me tordre. Me fustiger. Me résoudre. Me faire des peurs à côtés desquelles "L'exorcisme d'Émily Rose" c'est de la petite bière d'omega 3 spicée au krill de patagonie.
Ma propre mort. C'est toujours à considérer. Ça donne parfois envie de se presser un peu. Tout envisager.
Ètre terriblement malade.
L'effondrement de tout ce que l'on connaît.
Je pioche. Je m'anathème, quotidien, tous les soirs, et les matins.
Mon côté judéo-chrétien, mon essence tibéto-laurentienne?
Je n'arrive qu'à de tout petits dépassements.
Entendez moi bien, je ne pense pas être malheureux. Je ne suis pas du tout déprimé.
J'ai même une pêche d'enfer comme on dit chez les cousins.
Je compare.
Je bénis ma conscience d'être ici.
Maintenant, je remercie qu'on m'ait conçu.
J'ai la belle part des choses, je ne me plains pas.
Je n'aspire qu'à peu de chose, et en tous cas pas à une place dans le "normal"...
Je ne m'excuse de rien.
Je cherche en espérant que vous cherchez aussi.
Parce que ça devient tellement plus beau ainsi.
Mais cette recherche, j'espère que vous l'admettrez n'est pas la garantie d'un bonheur "catelli".
Si je ne comprends rien.
Je veux néanmoins faire une marque dans la pierre.
Laisser une trace dans la neige. Un chant dans l'infini.
De petites choses.

Série aqua

Juste avant les fêtes j'ai commencé une série de petites toiles, d'abord dessinées au crayon de couleur et ensuite terminée à l'aquarelle.
Voici les deux premières:





D'autres parts, j'ai aussi commencé à utiliser un petit outil rotatif multi usage: meule, perceuse, qui permet même de couper le métal, la pierre ou le verre. Mes premiers tests m'ont donné envie de sculpter de petits objets. On verra ce que ça donnera mais c'est très précis et intéressant à utiliser.