20 juin 2006

De retour à Montréal les Bains


Finalement, pas eu beaucoup de temps à Banff pour commenter le séjour, juste dire que c'est pur et propre, malgré quelques détritus laissés dans les bois, traces humaines toujours surprenantes dans un pareil sanctuaire naturel. Un peu pris goût à la dodge caravan blanche dont j'ai hérité au "national" de l'aéroport, ainsi qu'au "cruise control" et à la conduite pépère qui vont de pair. Souvenirs, souvenirs: le regard d'un porc-épic grignotant la peinture d'un abri pour affiche; le principal "photo material", les spermophiles de Banff, non, ce ne sont pas des maniaques sexuels, mais des écureuils terrestres peu farouches; le turquoise des lacs et des rivières laisse un petit coin bleu dans le cerveau; un ours noir traverse le lac Johnson à la nage, les touristes deviennent pas mal plus craintifs; les gens qui se saluent dans les sentiers: Hi, hi, hello... how are you? bonjour. Dans un détour de la piste, ma participation, à l'improviste, aux commentaires épiques d'un touriste québécois surplombant ses acolytes, en pleine vidéo-vacance: "Et ici on voit le lac Louise, et voilà le sentier qu'on va monter, et voilà Robert, Ginette et Andrée, et les épinettes..." moi j'ai ajouté: " et les corneilles..." Ils venaient de Chicoutimi. Quoi d'autre... le mont Norquay, monté presque tout en haut, quelle vue... j'ai serré un énorme pin, noueux, penché, arquebouté, depuis des siècles contre les vents, peut-être la réincarnation d'un vieil indien qui résiste encore, je l'imagine, l'hiver, il doit faire frais là haut.

Back in Mtl.
Après quelques jours à l'air frais des montagnes, le contraste avec Banff est assez humide: dès la sortie de l'aéroport, la course en taxi (le festival de la F1 approche, c'est le cas de le dire...), ça doit être un choc pour l'étranger en visite, on roule ici, pas de limite de vitesse, pas de pitié pour les piétons. Enlevez-vous ou finissez écrapoutis. Montréal sent l'alligator de Floride, on nage dans la foule comme des lamantins en basquettes. Drôle d'été ici à date, le ciel est gris, le fleuve est surement d'un autre vert que le lac Louise, mettre la clim ou suer jusqu'à l'hiver, voilà la question.
En attendant voilà quelques souvenirs banfistes: paysages, picas et co.

C'est ça un pica: