Debout dès potron-minet, course avec valises, pour se retrouver sur le quai du vaporetto qui nous ramenait à l’aéroport, on a revécu à l’envers notre arrivée en « water taxi ». Repassé devant Murano, ses multiples boutiques de fabricants de verre, ces canaux semblables à ceux de Venise, ces ponts sans soupirs, on repense à la chance, aux siècles et aux voyageurs qui y ont laissé un peu de leurs souvenirs.
Le ballet des barques et des « in boards » aux bois vernis, leur vaisseauroute jalonnée de poutres vermoulues des eaux et des algues de la lagune, les vagues de touristes traînant leurs valises sur les quais de la sérénissime s’éloigne déjà dans nos souvenirs.
Les cimetières éloignés de la ville gardent les ossementsdes doges, des gueux et des anciens pestiférés.
On aimerait revenir. On est déjà partis.
