Autre weekend de raku, d'observation du ciel, de soupers et de libations en bonne companie, de marche, de création de feu, de glace; Maurice a enlevé une planche du barrage pour vider le lac, la glace faisait déjà quelques pouces sur toute la surface; après quelques minutes de fort écoulement, des fissures sont apparues et bruyamment de grandes plaques se sont affaissées, faisant trembler le sol dans un bruit sourd. Sur la glace, il y avait aussi des plumes de frimas, comme des roses des sable de neige, des cristaux blancs fleuris et légers, des formes de glace qui dessinaient des aigles et qui laissaient filtrer des brumes le soir au dessus du ruisseau, la glace qui s'emparait de tout pour encore une saison, pour une longue sieste hivernale.
Le tout était enrobé d'un certain stress qui me venait de la réalisation des changements qui semblaient devoir se concrétiser; de fait, les astres s'alignaient, différentes possibilités de travail se profilaient, comment se sauver?;o) Non, jesuisunepersonneresponsableetjenemesauveraipas.
Demain je me lèverai à 06:30 et je serai dans le bus, cum populus, prospère le prolétaire, pour aller gagner ma croute, et c'est très bien ainsi; ça m'apprendra, à apprécier encore mieux mes temps libres; mais je me suis rendu compte aussi que ma petite tranquilité en prendrait un coup, tant mieux aussi. Merci. Y'a pas de quoi...
Mais enfin, il y a quand même ces cycles évidents et inéluctables qui nous charrient, et ils sont souvent reliés au travail, le travail détermine souvent nos déplacements quotidiens, notre milieu de vie, et la qualité de notre vie, on accepte ça de bonne grâce, la plupart n'ont pas de choix... on fait au mieux.
En même temps, l'esprit du temps; UU reporté au pouvoir, la mort de Yasser Arafat, les séquences de meurtres libérateurs en Irak, départ de Colin P, arrivée de C. Rice, what the hell? snafu...(situation normal, all fucked up). Ils ont mis un satellite autour de la lune, le verra-t-on au télescope? Ils ont peut-être découvert l'Atlantide, on verra... En haut, en bas, on creuse, mais en dedans, pas tellement.