28 décembre 2005

Renouveau

Il y a eu un temps où l'an deux mille était encore une spéculation; on espérait déjà seulement se rendre et voir ça, on espérait que ça n'éclate pas dans un gros bug; maintenant qu'on y est, c'est quand même incroyable. C'est certain, les voitures volantes sont encore rares, mais on a une pléthore de caméras vidéo et d'écrans plasma, de téléphones hybrides, .mp3, caméra et quoi encore. J'ironise; beaucoup de bonnes choses évoluent aussi; on soigne mieux, une certaine éthique se développe. La question est de savoir si ces avances profitent au plus grand nombre ou seulement qu'à nous et d'autres privilégiés et si ces changements arriveront à temps et seront suffisants pour rétablir un certain équilibre qu'on semble avoir rompu. C'est la grâce que l'on peut se souhaiter.
En attendant, on tourne la page de l'année 2005 et on est bien chanceux. J'ai hâte au printemps déjà, au retour de la lumière; on vient à peine de passer le solstice d'hiver. Ça va peut-être être long;o)

18 décembre 2005

Snowshoes in the Night


Il y a cet endroit, un petit pont qui traverse un ruisseau, près du petit lac à Val David, pour moi c'est un lieu de mémoire, de passage et de fondation; j'y vais dès que j'en ai la chance, mes pas m'y ramènent, cet endroit fait partie de mes haltes coutumières, je peux y mesurer ma réalité, me sentir engagé dans l'engrenage du temps, il y a là quelque chose de particulier, sur un pont, se tenir au dessus de l'eau qui passe, respirer, observer, sentir; printemps, hiver, été, en tout temps j'y vais pour écouter le chant de l'eau qui coule rejoindre la rivière du Nord, je m'y retrouve pour mesurer le cours des heures et des saisons; si c'est possible de choisir l'endroit que l'on retourne hanter, au lendemain de ma dernière heure c'est là qu'on pourrait venir me parler. J'y serais, dans l'air du matin et du soir, dans la vapeur de l'eau qui coule au dessus des pierres qui affleurent, dans l'odeur des cerisiers des cent prochains printemps, je vous en fait la promesse, à cet endroit précis je passerais bien l'éternité, si je peux, j'habiterai ce lieu.

16 décembre 2005

Il neige



That's it! On baigne dans le coton. Ce matin c'est partout. Pas un centimètre d'air sans un flocon de neige. Le ciel a rejoint la terre pour faire la fête dans un tourbillon. Plus de montagne, plus de ville, plus de bruit. Des silhouettes feutrées cheminent en file indienne, penchées contre le vent, arqueboutées pour percer la rafale, âmes pâles dans ce matin aspirine, elles avancent comme des sherpas au sommet d'un Éverest incertain.

15 décembre 2005

Le Temps

Le temps qui passe entre nos tempes, fiction gelée, cachée par la brume, bercée par des chansons anciennes. L'estampe du temps posée sur notre coeur. Nos mains cherchent la chaleur. Un souffle frais nous emporte plus loin.

14 décembre 2005

mercredi de l'Avent

J'aurais aussi pu appeler ça BaiserFrontal mais bon...



L'Avent, la période précédant Nouel et par extension le nouvel an, comme une ligne repère au tournant de la route, de la boucle qui boucle, maintenant cette période de l'année fait penser d'avantage à la fête de l'Avoir, mais bon... c'est pas seulement ça.
Pour la plupart c'est aussi l'occasion de se retrouver en famille, de partager un peu plus largement, mais aussi de jauger le temps qui passe, de plonger un peu dans les souvenirs qui nous parlent, en chants et en halos de lumières, en cantiques, en odeurs de froid, qui en bruit de semelles sur la glace et la neige, nous mène de l'avant.

08 décembre 2005

neige et gravures


Depuis quelques semaines la gravure m'occuppe beaucoup, j'ai quelques plaques en cours d'élaboration, la plupart n'ont reçu que quelques morsures, pas d'aquatinte ou de manière noire, juste la morsure de l'acide chlorhydrique à travers les lignes tracées dans le vernis, certaines aussi ont été mordues à travers un lavis de vernis assez difficile à contrôler.
Je dois aussi faire un report du dessin ci haut sur une plaque de cuivre de 20 x 24 pouces, ensuite tracer les lignes et hop dans l'acide pour une petite heure.
J'aime bien la tranquilité de l'atelier, le contraste avec la ville est marquant, les gens marchent plus lentement et le soir venu, il n'y a pas un chat sur la rue principale. J'ai maintenant ma place de rangement, mon tiroir, mon espace, je retrouve le métier peu à peu, j'ai hâte de faire mon premier tirage.

Autre photo.
Même si la neige est souvent restée au sol à Val David, elle a aussi fondu à plusieurs reprises, la semaine dernière presque tout était parti et la neige descendait se perdre dans le lac.