11 décembre 2004

De Existentia, au sujet de l'existence, probablement une éculubration

Au sujet de l'existence, de l'être, de l'êtreté, de l'êtreter, comme ils disent, "istigkeit" en allemand.
Sujet lourd s'il en est,l'être, la vie, vaut-elle la joie d'être vécue et le sens de cette vie et toutes ces possibles déviances, le pourquoi, le comment; la neige qui tombe sous les lumières jaunes et tous ses reflets, la première vraie chute de neige, ce soir, encore et pour la première fois, comme si de rien n'était.
Dehors, le bruit du vent, les frictions enneigées, les souffles gratuits et dérisoires, de la vie qui passe sans jamais savoir pourquoi.
Alors que faire? Certains marchent dans cette nuit, et s'enivrent de l'Air, du souffle qui les pénètre et les emporte; en tous cas, chacun profite de l'essentiel comme il peut, au mieux, à l'espoir.
"The Essential we all share..." comme disait Yoda.
Et pire, comme un gouffre qui nous emporte. Comment les autres vivent ils aussi tous, et tout ça? Et les milliards d'étrangers, et à chaque seconde, et dans les cent milliards de ville et qui eux aussi aspirent tous aussi à la joie. Tous ces pas feutrés.
Tous ces yeux fermés, qui puisent des profondeurs sans savoir ou aller.
Quel est l'autre mot aussi? "Ganzfeld", mild sensory isolation.
C'est ce qu'il y a dehors ce soir.