L’IA s’empare de notre imaginaire
Hier encore, et si ce n’était qu’un fantasme
Un emballement de boucles récursives.
Sur les arts, la musique, des images, des photos, des liens, à partir de Montréal, de moi, sur la vie, la mienne, vers celle des autres, ici, ailleurs.
L’IA s’empare de notre imaginaire
Hier encore, et si ce n’était qu’un fantasme
Un emballement de boucles récursives.
De Dali à Dall-E, (suggéré par chatGPT), tous les Luddites et misonéistes depuis l’aube de l’humanité ont partagé les mêmes critiques et inquiétudes face à l’innovation et au « progrès ».
Probablement qu’un vieux Cromagnon s’est déjà inquiété des méfaits de l’invention de la roue, même chose depuis l’apparition de la photo, de l’art numérique etc: ¨c’est la fin du monde, les artistes vont mourir de faim…
Il faut juste être conscient que l’IA remixe et projette des images déjà existantes, référencées et indexées comme dans un miroir numérique déformant, et donc qu’il faut constater ce qui est devenu possible et aller plus loin.
À notre époque où « tout est art » et dans laquelle « tout le monde est un artiste » l’esprit critique est plus que nécessaire pour ne pas accepter comme « art » jusqu’aux erreurs de l’ia: on n’a qu’à regarder les doigts, le philtrum (la partie concave au dessus de la lèvre supérieure) de nombreuses images issues de l’ia, et la piètre qualité, et le penchant morbide des différents styles pour constater que Midjourney n’est pas toujours Cellini.
Encore plus qu’avant, « garbage in, garbage out » s’applique donc à la multitude d’images générées, ou dégénérées, c’est selon, dont nous affligent les hordes des nouveaux adeptes de Midjourney/stable diffusion/GPT-3-4-5 et autres modèles à venir…
Pas si nouveau encore, sauf que l’ia va beaucoup plus vite, bien plus vite que l’évolution naturelle qui a porté les mutations créatives des premiers gestes « artistiques » vers l’état des lieux pathétique d’une certaine dérive de l’art dit contemporain mais surtout de ce que les marchands en ont fait et voudront en faire à l’avenir.
Si on roule à 300km/hre les murs arrivent pas mal plus vite qu’en calèche.
Ce sera intéressant de voir où tout ça nous mènera, dans cinq ans, dix.
Pour le moment, tout le monde peut s’approprier ces nouveaux outils, ce qui n’est pas mauvais en soi. De nouveaux modèles d’affaire se précisent: 50 cent/heure, $/mois. On n’arrête pas le progrès.
Je n’ai jamais hésité à utiliser une courbe de Bézier, une texture faite de bruit de Perlin, et tous les outils de création qui dépassent de loin mes capacités de calcul.
L’histoire de l’art retiendra bien d’autres choses plus gratifiantes pour les marchands de l’art contemporain.
Il n’y a qu’à voir ce qui arrive avec les NFTs, le blockchain et tutti frutti:
Au lieu d’enrichir l’Art, en puisant dans l’histoire de la création de l’oeuvre, en incluant tous les procédés qui mènent à l’oeuvre finie (l’est-elle jamais ?), grâce à l’inclusion de toutes ses étapes constituantes: réflexions, croquis, épures, versions, bref toutes les « épreuves d’artiste » (et toutes les versions numériques et autres étapes audio/vidéo/algorythmes/ dans un gros fichier blockchain, qui garderait tout ce qu’on peut maintenant considérer comme partie intrinsèque de ladite oeuvre), on a seulement valorisé chacune des miettes.
À la place, en guise d’évolution, les marchands et certains zartistes bavent à l’idée des profits que la vente d’un NFT banal issu de l’inconscient collectif schizoïde pourraient leur apporter, le plus rapidement possible.
Il faudra encore se battre pour que toutes les inventions et avancées technologiques soient disponibles, mais ne soient pas détournées en ne tenant compte que des profits possibles.
Et bien, je n’avais pas fini ce billet et je ne sais plus ce que je pensais y mettre…
Répétez après moi: Mi sono pizzicato il nervo sciatico. È molto doloroso. Sono encora felice.
Au hasard :
Il y a deux sortes de lézards sur le terrain de Gli Oleandri, ce genre-ci qui s’était perdu dans la piscine:
Grand plaisir aujourd’hui de se rendre à Voltera, à travers les routes en épingle, heureusement conduits par Christine et René bien aguerris à la conduitedes courbes italienne par leur séjour dans les Dolomites, nous nous sommes rendus sans encombre jusqu’à la cité médiévale.
Après l’orage d’hier on dirait que les insectes ont pris de la vigueur. Ici: Marcel 1/tiger 0, parce qu’ici, ceux là ils les appellent comme ça, et ils méritent bien ce surnom, ils ont même leur propre répulsif.
On avait apporté notre propre « région sauvage » et on a bien fait: vers 17:00 ils sortent et viennent au buffet. Tous n’en reviennent pas vivants.