Le site est superbe, l’air est vif; on goûte la fin de la saison.
Mais pour les 3000 résidents de Bellagio, la plupart des touristes partis il restera les vendanges tardives et la récolte
De larges nappes de nuages prenant des allures de dragons allégoriques se fraient un chemin au dessus du lac de Côme; que se passe-t-il dans les forêts tout autour ? Il doit y avoir des lapins, des sangliers, des cerfs, qui peuplent les cimes aux rares visiteurs réservées aux randonneurs agiles qui connaissent ces lieux isolés parsemés de gîtes et de refuges où se réchauffer après l’ascension.
Le lac ne gèle pas; il neige parfois, quel spectacle cela doit être.
Hier, après hésitations, nous sommes allé souper pour célébrer encore, la fin du voyage, le périple d’un mois de découvertes et d’émerveillements; car il faut être bien blasé pour quitter Venise sans être standhalisé; pour découvrir Milan et en être ennuyé; pour aborder les escarpements de Bellagio sans un petit vertige.
À tout ceux qui ont vu Venise en un jour ou n’en ont même pas eu envie, quelle tristesse; d’autres ont tout laissé pour y refaire une vie.
Alors ce souper ? Entre Bellagio et Olivetto, sur le bord de la route: Salice Blu, l’entreprise d’un jeune couple, gastronomique, oenologique, expérimental; on est bien tombé, c’est juste en bas de la Villa dei Sogni, à pieds sur la via privata Serpale, 3 minutes en escaliers. On a pris un repas dégustation accompagné de vins choisis, tout était délicieux, le service attentif sans être guindé.
Je me questionne encore sur la petite machine pistolet à bulles de fumées odorantes versées en grappes sur notre plat; cuisine moléculaire ? alchimie de terroirs ? En tous cas c’était bon.
Le couple organise aussi des cours, des dégustations, des élèves soupaient fiers de leur tablier.
Merci la Vie…